Six personnes ont trouvé la mort et 23 autres ont été blessées dans 16 accidents de la route survenus à Alger durant la première semaine du Ramadhan, a indiqué ce jeudi 11 août le commissaire de police Mohamed Filali. La commune de Bab El Oued arrive en tête avec 10 accidents ayant fait 2 morts, suivie de Birtouta, Hussein Dey, Dar El Beida et Cheraga. Selon les services de sûreté de la wilaya d'Alger, les principales causes de ces accidents sont l'excès de vitesse et le non respect de la signalisation. La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) avait arrêté une série de mesures visant à faciliter le trafic routier et à renforcer la prévention des accidents de la route à l'occasion du mois de Ramadhan. Ce dispositif vise, selon la DGSN, à garantir la fluidité du trafic routier à travers la mobilisation nuit et jour des ressources humaines et matérielles dotées d'un réseau de caméras de surveillance relevant des centres d'opération. Toutefois, sur le terrain, les automobilistes sont livrés à eux mêmes en l'absence totale des policiers chargés de réguler la circulation automobile. A Cheraga (Ouest d'Alger), le rond point menant vers Ouled Fayet est régulièrement bloqué. Deux à trois files de voitures se forment sur une seule voie, ce qui provoque le blocage total de la circulation. La police n'intervient pas pour dégager la route et fluidifier la circulation. Même constat à Bouzaréah. Le carrefour de la place est souvent encombré. Les voitures stationnent en double file, parfois en plein milieu de la route. Certains chauffeurs n'hésitent pas à se garer au milieu de la chaussée pour faire leurs courses, causant des bouchons énormes et bloquant complètement la circulation. Même constat à l'est d'Alger où plusieurs points noirs sont laissés sans contrôle. L'absence de policiers permet aux automobilistes d'appliquer la loi du plus fort et du plus rapide. Les camionnettes, les vieilles voitures et les camions passent en force. Les chauffeurs qui conduisent des voitures neuves sont obligés d'attendre leur tour. Depuis le début du Ramadhan, les policiers font preuve de complaisance à l'égard des automobilistes qui circulent comme ils veulent et stationnent là où ils le souhaitent. La nuit, le même scénario se répète aux carrefours et ronds points où les automobilistes ont l'habitude de se disputer la priorité en faisant fi des règles de conduite. A Alger centre, le dispositif policier mis en place pour sécuriser la capitale est léger. Des jeunes lancent parfois des bouteilles d'eau ou autres projectiles improvisés sur les clients attablés aux terrasses des cafés, rue Didouche Mourad. D'autres narguent les rares femmes qui sortent seules se promener après le ftour.