Le Professeur Si Ramdane nous parle aujourd'hui d'une situation tellement confuse qui est la situation actuelle de la nation Arabe. Le professeur a remarqué que la nation arabe durant ce Ramadhan est unie par le rire : « Y a qu'à voir leur station de télévision, ils ont transformé le mois de la pitié, de la miséricorde, de l'entraide entre musulmans à un mois du rire. Et quel rire et encore ! D'abord on commence par le Qatar qui est un micro pays, tellement petit qu'un jour le président des Emirats arabes unis, Cheikh Zayed, a prétendu que sa population pouvait aisément tenir dans un hôtel. C'est pousser la galéjade un peu loin. Le Qatar est un petit pays, d'accord, mais il compte au moins un citoyen qui a de l'humour, ce qui n'est déjà pas si mal .En Egypte, Ghanem al-Steili est un drôle de zigue qui doit penser que dans la vie, on n'est jamais mieux servi que par soi-même, On pouvait voir sa dernière pièce, ‘'Amjad ya Arab !'' (Ô glorieux Arabes !) dont il est producteur, auteur, metteur en scène et acteur principal. Un intermède aussi rafraichissant. Et c'est chose appréciable dans la moiteur étouffante de cet été sans Moubarak. Formé de trois sketches indépendant, ‘'Amjad ya Arabe !'' (qui détourne le titre d'une chanson patriotique de Mohamed Abdelwahab) est une satire mordante des travers du monde arabe démocratie virtuelle, injustices sociales, corruption, machisme, souci maladif de l'honneur, surtout s'il n'est que de pure forme, incessantes querelles intestines malgré les proclamations de fraternité et d'unité. On constate que Kouider, qui à force de regarder la chaine d'information Qatarie ‘'Al Jazira'' décide d'émigrer au Qatar, ‘'pays de la démocratie et de la liberté d'expression'', pour y fonder le ‘'Parti national démocratique arabe des opinions contraires ‘', librement inspiré du titre de l'émission phare de la chaine Al Jazira, fondée par le ministre qatari des Affaires étrangères, est devenue célèbre dans tout le monde arabe à cause de son sérieux mais surtout de la liberté de ton de ses talk-shows. Le problème, c'est qu'arrivé sans visa, Kouider se fait refouler. Non sans avoir vu lui passer sous le nez et sans formalités bidasses américains et des ‘'israéliens'', et des joueurs de football nigérians fraichement naturalisés. « La démocratie en est encore au stade expérimental », lui explique-t-on. Une chanson résume la morale du sketch : « Demokratia fi toz toz, Demokratia fi haz haz », Fhemt ya Kaddour !? » L'Etudiant comme d'habitude : « Ha da el Cabaret Essiyassi, ma Qrinahch cheikh, mais.. ! » Le professeur reprend : « Outre le fait qu'elle met le doigt là où ça fait mal. Amjad ya Arab ! Est une première, loin beaucoup loin de la famille algérienne de Djemaî et les Boqalate à la Turks ou celle du Marocain Hdiden en passant par le dessert de ‘'Nesma'' et la danse du ventre des fawazir el Massria, avec tous le gros lot des chaines Cabarets satellitaires de la Médina Al Iâlamia de la banlieue de Dubaï. Sachez mes amis, que la nation arabe a déjà basculée dans le rire, et y demeure dans le rire, ses dirigeants les uns se sont auto proclamés des Rois, d'autres des Présidents à vie, ils changent les constitutions selon leur humeur, ils dirigent les marchés selon le désir des occidentaux, ils augmentent la production pétrolière pour le plaisir de l'oncle Sam et le demi frère Sarko ! On peut les appeler : les Clowns bi êl ârabi fassih. C'est une grande halqa, une grande Kechfa, les Arabes aujourd'hui, qui tiennent en secret des relations avec les Israéliens et invitent Bernard Levy le plus dangereux sioniste à leur compter les milliards qui dorment dans les banques des juifs en Europe. Il nous reste qu'à aller prier le Maghreb et ‘'casser ‘' notre jeûne avec le peut qu'on a pu payer. Donc A demain Saha Ftourkom