Ce proverbe populaire est en vogue ces jours-ci en Algérie. Rien ne différencie la rentrée sociale de cette année à l'année précédente. Encore cette année, le nombre de démunis a augmenté, la pauvreté frappe la classe moyenne et le gouvernement a été incapable à faire face à une mafia qui a sévit durant le mois de Ramadhan et a défié toutes les lois et réglementations de la République. Défiant même les principes de la religion musulmane au point de constater que ces énergumènes n'ont absolument rien à voir avec l'Islam de la tolérance et de la piété. La majorité appauvrie malgré elle, s'est retrouvée aujourd'hui devant la léthargie caractérisée de certains ministres qui n'ont pas assumé leur responsabilité, confrontée à de grandes difficultés : faible croissance globale, diminution du pouvoir d'achat, impossibilité de faire face à toutes les charges. Devant cette situation grave, le gouvernement devrait réagir, en tant qu'état moderne, par des mesures appropriées, notamment par un contrôle strict des importateurs, des producteurs, des grands commerçants et des distributeurs. Mettre sur pied dans chaque wilaya une commission dont la mission est de contrôler les prix des produits et le suivi de l'exportation des poissons, dattes et autres produits de première nécessité dont la population algérienne est privée de consommation suite à l'exportation sauvage qui n'est bénéfique que pour les exportateurs. C'est un travail qui requiert minutie et sérieux et c'est à cette commission que le gouvernement connaitra le pourcentage des fautifs. Etant donné que le consommateur a pris le pli du fait accompli, las d'attendre une amélioration il s'est converti en « accepte tout » pareil aux bétails et qui a permis la floraison des pseudos commerçants, producteurs et importateurs malhonnêtes et une anarchie totale dans les marchés. Il est vrai que cette anarchie n'a pratiquement épargné que les nouveaux riches et les responsables fortement énumérés. Rien ne prédit une entrée sociale et surtout scolaire dans les normes que si Ouyahia rectifie le tir à bon escient, le chef du gouvernement doit prouver encore une fois, qu'il préside en dirigeant averti, le gouvernement d'aujourd'hui.