Hier dans la matinée, les habitants du vieux quartier d'Ed Derb sont revenus à la charge à cause du retard constaté dans l'opération du relogement des habitants de ce quartier de la ville d'Oran, après la décision du wali d'Oran, M.Abdelmalek Boudiaf, de raser définitivement ce quartier. En effet, il était environ 10h du matin, quand les habitants de ce haï ont commencé leur rassemblement au niveau de la place Valéro, bloquant la route à la circulation. Le nombre assez important de personnes présentes à ce sit-in permettra de les voir à partir de la place d'Armes, du coté sud, et du boulevard Mascara du coté nord. Ayant eu peur que la situation dégénère, les services de la sûreté de la wilaya d'Oran se sont déployés en force pour essayer de mobiliser les citoyens en colère contre le grand retard de leur recasement. Dans les slogans, on pourra lire «Nous sommes en danger de mort, et c'est ce que veulent les responsables », ou encore « on en a marre des fausses promesses. Faites vite relogez nous ». Pour en savoir plus, nous nous sommes rapprochés des protestataires qui nous ont affirmé qu'à la suite de la décision prise par le wali d'Oran il y a quelques mois, en ce qui concerne le rasage total du quartier d'Ed Derb, afin de récupérer cet immense lot de terrain, et bâtir de nouveaux immeubles, après avoir recasé toutes les familles occupantes de ce quartier, le rendez-vous de cette opération spéciale Ed Derb a duré trop longtemps. Ils nous ajouteront qu'il était prévu qu'elle eut lieu juste après le mois sacré de Ramadhan, et voilà que le mois de septembre 2011 a fait ses valises, en laissant place au mois d'Octobre, et rien n'a été fait. Ils préciseront qu'ils hausseront encore plus le ton si leur situation actuelle n'est pas prise au sérieux et dans les plus brefs délais. « Nous demandons que le wali d'Oran vienne sur le champ pour nous donner une date exacte de notre relogement » nous dira l'un des protestataires. D'un autre coté, les manifestants nous ont précisé qu'il y a des familles qui ont déjà bénéficié de nouveaux logements sociaux lors des précédentes opérations de recasement des familles résidantes dans le vieux bâti, entre 02 et 03 fois, mais ils revendent leurs logements et reviennent vivre dans leurs anciennes habitations pour bénéficier encore de l'opération de recasement, et tout cela avec la complicité de certains membres des commissions de recensement des familles habitant les vieux immeubles. « Nous demandons aussi qu'une enquête soit ouverte pour punir les corrompus et les malhonnêtes» nous ajoutera un autre protestataire. Pour sa part, et s'ayant déplacé à la place du wali d'Oran qui n'est pas venu pour affronter les manifestants, le chef de la daïra d'Oran a affirmé que M. Boudiaf prend le dossier d'Ed Derb très au sérieux, tout comme celui de leurs voisins des Planteurs, mais que la date de leur recasement a été un peu repoussée, pour des raisons de sécurité et autres causes. Questionné par notre rédaction au sujet des familles qui ont bénéficié entre 02 et 03 fois de nouveaux logements, le chef de la daïra d'Oran infirmera cette information tout en ajoutant qu'avec le fichier national dressé par le gouvernement algérien ne pourra jamais laisser ce genre de dépassement, et qu'il y a eu quelques cas qui ont été enregistrés, et que les responsables ont été sévèrement punis. Avant de quitter le quartier, le chef de daïra, accompagné par le P/APC d'Oran, Hassam Zineddine, a promis aux protestataires que leurs revendications seront prise très au sérieux, mais qu'il fallait leur laisser juste un peu plus de temps. Il est à signaler que dans la ville d'Oran, ce sont plus de 7300 familles qui attendent avec impatience leur recasement dans de nouvelles bâtisses, vu qu'elles vivent dans un réel danger de mort, et que la saison hivernale frappe déjà à la porte.