« On avait l'espoir d'être relogés avant la rentrée sociale. On est aux portes de l'hiver et rien ne paraît à l'horizon. On nous a signifié après la visite du CTC qu'une commission de wilaya allait visiter les familles une par une durant l'été pour arrêter la liste des bénéficiaires. Mais personne n'est venu ». Une trentaine de familles recasées au niveau de l'école Mostefa Si Benyasaad dans le quartier d'El Hamri attend leur relogement depuis maintenant plus d'une année. Face au calvaire qu'elles endurent dans cet établissement scolaire vétuste et désaffecté, les familles ne cessent d'interpeller les autorités concernées pour se pencher sur leur cas et mettre un terme à leur souffrance. Selon le délégué du secteur urbain d'El Hamri et délégué auprès de la division de l'urbanisme, ces familles ont été recasées au lendemain de l'opération de relogement qui avait touché les familles habitant dans des bâtisses menaçant ruine au niveau de ce quartier. « En l'absence d'un centre de recasement, les responsables concernés n'ont eu d'autre choix que de les recaser dans cette école », assure le délégué du secteur qui affirme que ces familles seront prises en charge en cas de nouvelle opération de relogement. « Les autorités locales sont informées de la situation de ces familles comme l'ensemble des familles sinistrées d'El Hamri et nous attendons toujours leur relogement », ajoute le même responsable. Protestation Il y a lieu de rappeler que, la semaine dernière, une vingtaine de « mal-logés » du quartier d'El Hamri, exclusivement des femmes, avait observé un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya d'Oran pour rappeler aux autorités locales, et à leur tête le wali d'Oran, les engagements pris par l'Etat pour le relogement des habitants du vieux bâti à El Hamri. « On ne veut plus habiter dans des trous à rats. Où est notre droit au logement ? ». C'est ce qu'on pouvait lire sur certaines banderoles brandies par les protestataires. « On avait l'espoir d'être relogés avant la rentrée sociale. On est aux portes de l'hiver et rien ne paraît à l'horizon. On nous a signifié après la visite du CTC qu'une commission de wilaya allait visiter les familles une par une durant l'été pour arrêter la liste des bénéficiaires. Mais personne n'est venu. Notre patience a atteint ses limites. On est psychologiquement à bout. Il nous est impossible de supporter une nouvelle saison des pluies dans ces « trous » qui dégoulinent de partout. » Aux problèmes liés à l'insalubrité et aux risques d'effondrement, s'ajoute l'exiguïté. En effet, certaines familles composées de plusieurs ménages vivent ensemble dans des F2 et F3. Une situation devenue ingérable, affirment les protestataires.