Une jeune femme d'une trentaine d'année a, dans la journée de jeudi dernier, rendu l'âme au niveau de l'Etablissement hospitalo-universitaire 1er novembre (EHU), de l'USTO, suite à de très graves brûlures, après qu'elle se soit immolée, apprend-on de sources officielles. En effet, dans la matinée de ce jeudi, la victime a été surprise par la présence d'un huissier de justice, accompagné des forces de l'ordre, et avec lui un ordre d'expulsion de la femme du logement qu'elle occupait, à Haï Es Sabah. Choquée par cette décision juridique, la femme tentera de s'expliquer. Elle affirma au huissier et à la police qu'elle avait acheté cette maison de chez l'Office de Promotion et de Gestion Immobilière (OPGI), mais que l'acte définitif ou provisoire ne lui a pas, encore, été communiqué. C'est à ce moment là que les agents de l'ordre et le représentant de la justice comprendront que cette femme s'est fait arnaquer par un ou plusieurs escrocs. Après lui avoir expliqué que la maison ne lui appartenait pas, légalement, et que l'appartement fut vidé de tout ce qu'il contenait, la jeune femme est allée se procurer du carburant, avant de s'arroser, ainsi que son jeune enfant, devant les yeux des voisins, du huissier et des policiers, avant de s'immoler par le feu. Voulant l'aider, un des agents de police a commencé à éteindre les flammes tout en se brûlant. Sitôt avertis, les ambulanciers de l'EHU se sont dépêchés sur les lieux du drame et ont évacué la femme, dans un état très critique, à l'hôpital de l'USTO, où elle a été admise de toute urgence au bloc opératoire, pour subir une intervention chirurgicale urgente. Mais malheureusement pour elle, elle n'a pas pu remporter sa bataille contre ses graves brûlures et succomba à ses blessures. Pour leur part, son jeune enfant et le policier ont été évacués vers le pavillon 02 des brûlés, près le centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO), où on leur a procuré les soins nécessaires, et où ils se trouvent toujours sous surveillance médicale. Il est à signaler qu'à Oran, et en l'espace de 05 jours, deux personnes se sont immolées par le feu. Le premier à l'avoir fait est un lycéen de classe de terminale au lycée Souyeh El Houari, de la rue Chakib Arslane, après que le directeur du lycée ait refusé de le réintégrer dans sa classe. Cette nouvelle méthode de suicide, à la « Bouâzizi », ne cesse de prendre de l'ampleur dans notre société algérienne et dans le monde entier, et ça en fait un peu trop, sachant qu'il n'y a pas une seule journée où on n'entend pas parler d'une personne qui ne s'est pas immolée par le feu.