Alors que les premières averses ont causé des dégâts importants dans plusieurs wilayas du pays, et notamment dans la wilaya d'El Bayadh, où on aurait enregistré 9 morts, certains habitants de la wilaya de Mostaganem et notamment ceux qui habitent dans les maisons menaçant ruines vivent la peur au ventre et dans l'anxiété. Du côté du quartier de Tobana, il y a une année, un mur avait cédé avant de s'écrouler complètement, cette situation avait fait réagir les autorités locales, qui avaient décidé de reloger les familles les plus menacées et cela afin d'éviter une tragédie. D'autres familles avaient reçu des promesses et attendent d'être prises en charge dans le cadre de l'habitat précaire. Si depuis, rien de grave n'est arrivé, la situation s'est tellement dégradée par contre parce que ces vieilles maisons ne peuvent plus être entretenues vu l'érosion et le taux d'humidité élevé. A chaque fois une partie se détache et avec l'arrivée des premières pluies, le phénomène risque de s'accélérer et Dieu sait les dégâts que risque d'engendrer une forte pluviométrie. Les habitants croisent les doigts et prient pour que le malheur ne s'abatte pas sur eux. Entre temps, les autorités locales certes s'activent pour le relogement avec les différents projets mais il y a des cas qui ne peuvent plus attendre. Du côté de Tijditt c'est la même crainte car beaucoup de maisons que nous avons visitées ne semblent pas sûre de tenir en cas de fortes pluies. Plafonds lézardés, murs fortement fissurés, maisons dans des états de dégradations très avancés...etc. Du côté du quartier plateau aussi puisque certains Haouch datant de l'époque coloniale, tombent en ruine. Les habitants de ce quartier ont dû bloquer la route à plusieurs reprises, des promesses leur ont été faites dans ce sens en attendant la concrétisation sur le terrain. D'ailleurs, lors de la dernière visite du wali on a pu constater que sur certains murs les citoyens ont tenu à interpeller le premier responsable de la ville sur leur situation dramatique avec des écrits faits sur les murs. Du côté du bidonville « Tifis », les habitants ne veulent pas revivre un autre hiver cauchemardesque puisque dès les premières pluies l'endroit se transforme en un véritable marécage et la boue rend tout déplacement difficile pour les habitants de ce bidonville qui a terni l'image de la ville et qui a été à l'origine de plusieurs problèmes et notamment d'ordre sécuritaires. Beaucoup d'habitants attendent et espèrent devant l'absence de solutions provisoires et de solutions temporaires et surtout solutions de relogement définitives, du moins pour le moment; laissent ces citoyens dans le doute et ils devront patienter encore tout en espérant ne pas subir les fougues du ciel dans quelques jours. Beaucoup d'habitants des quartiers que nous avons visités craignent le scénario d'El Bayadh. En cas de fortes averses, est ce que les responsables locaux ont-ils- pris les dispositions nécessaires pour éviter une telle catastrophe?