Les pluies diluviennes qui ont causé, au début de la semaine, d'énormes dégâts dans plusieurs quartiers de la capitale rappellent l'urgence de la prise en charge du vieux bâti. Une épine pour les responsables locaux, qui s'ingénient à trouver des solutions adaptables à chaque cas, mais loin de constituer des solutions durables. Le cas de l'effondrement de la bâtisse à la rue Nécira Nounou, dans la commune de Sidi M'hamed, illustre parfaitement cet état. L'effondrement de la maison est dû, selon la version du directeur du logement de la wilaya d'Alger, Mohamed Smaïl, «à une fragilisation causée par les travaux de terrassement d'un particulier». Cette maison, construite durant la période coloniale ne menaçait pourtant pas ruine, vu qu'elle était classée «orange 3». L'APC de Sidi M'hamed est aujourd'hui confrontée au refus des habitants de cette bâtisse de quitter les lieux pour rejoindre les chalets mis à leur disposition à Bordj El Kiffan. Les 9 familles recensées réclament des logements décents, dans le cadre du programme de relogement initié depuis le début de l'année par la wilaya. Ce programme se limite en réalité au relogement des habitants des bidonvilles, des logements vétustes et de ceux occupant des cimetières.Les habitants des logements issus du vieux bâti, ainsi que les expulsés, demeurent écartés du programme de relogement. Un vrai casse–tête pour les autorités.