Lundi 17 octobre. La presse, qui était conviée par Miloud Kadri, secrétaire général du parti à une conférence, au siège du parti El Islah, qui devait lui rendre compte du retrait de confiance au bureau national du parti ainsi qu'au président du conseil consultatif, suite à la session extraordinaire du conseil consultatif intervenue samedi. A leur étonnement; les représentants de la presse ont été témoins des querelles qui ont éclatées sur place entre les «frères» qui en sont arrivés aux mains dimanche, soit, moins de 24 heures après que la bande de Miloud Kadri et Mohamed Boulahia eut pris d'assaut et squatté le siège du parti. En effet, le clan adverse, animé par le secrétaire général Hamlaoui Akkouchi et Mohamed DjahidYounsi, est parvenu à redevenir maître des lieux après de violents affrontements qui l'ont opposé au groupe Kadri. Il faut dire qu'à El Islahon est habitué à de pareils remous. En 2004 déjà, à Abdallah Djaballah, fondateur du parti, fut lui-même délogé et exclu de ce même siège de la discorde. Hamlaoui et DjahidYounsi, qui ont profité de la présence de la presse initialement invitée par leurs adversaires, ont accusé Kadri et Boulahia d'être à la solde de Djaballah et de certaines parties officielles. «C'est pour la deuxième fois qu'ils prennent d'assaut le siège. La première fois en avril 2011. A cette époque, ils avaient tenté de renverser la direction légitime du parti pour offrir El Islah à Djaballah. On avait saisi le ministère de l'Intérieur de ce que ces personnes n'avaient plus aucune relation avec le parti et qu'elles s'étaient rendues coupables de faux», a déclaré Hamlaoui qui a souligné que Kadri et ses partisans avaient agi ainsi, après que la direction du parti ait refusé de se réconcilier avec Djaballah. Et d'ajouter : «Ils ont été chez Djaballah pour l'accompagner dans sa nouvelle aventure partisane mais ce dernier n'en a pas voulu tant est qu'il ne leur fait pas confiance. Ils ont alors décidé de recourir à la force ce samedi dans l'espoir de plaire à Djaballah. La presse a été informée lors de ce point de presse que la direction d'El Islah a porté plainte auprès de la police. Elle saisirait la justice, dès qu'un huissier aura constaté les dégâts causés suite au squat de samedi dernier.