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De la nécessité de promouvoir la culture citoyenne
« LES MAISONS FONT LA VILLE MAIS LES CITOYENS FONT LA CITE » J.J.ROUSSEAU

A - Le constat : Souvent impuissant devant sa déferlante, nous nous habituons à l'incivisme qui se manifeste un peu partout et s'incruste insidieusement dans nos faits et gestes. Les structures sociales traditionnelles se désagrègent inéluctablement : l'incivisme, l'individualisme, le laxisme caractérisent, le plus souvent, les rapports humains dans nos villes, nos cités, nos quartiers. Les exemples ne manquant pas hélas ! En voici quelques-uns, cité à titre non exhaustif :
-Fumer, tousser sans retenue, cracher dans les espaces publics, à tous vents. Non-respect des règles d'hygiène les plus élémentaires et de la salubrité publique.
-Balance des ordures, épousseter des tapis du haut des balcons, arroser les passants d'eau et de poussière.
- Nuisances sonores qui mettent à mal la quiétude des riverains : tapages nocturnes, explosions de pétards, coups de klaxons intempestifs.
-Refus de céder sa place assise (dans les bus par exemple) à des personnes handicapées physique, malades ou âgées.
-Mauvaise qualité de l'accueil réservé aux citoyens (aux contribuables) dans les services publics (hostilité, arrogance, désorganisation…)
- Non respect des chaines d'attente dans les établissements publics
-Discussions oiseuses et bruyantes lors d'enterrements ou de veillées funèbres. D'aucuns ne respectent même pas les morts.
-Actes de vandalisme commis délibérément : destruction de lampadaires, de cabine telephones, de panneaux de signalisation routière…
-pollution et vandalisme de la nature : destruction des espaces vert, de la faune et de la flore.
- Dégradation de la « chose publique » et des biens d'autrui etc.
Comment expliquer aussi l'attitude de certains de nos compatriotes qui, dans nos aeroports, se distinguent lors de leur embarquement ou de leur débarquement (en partance ou en provenance de l'étranger), par leur sane-gere et qui, arrives dans d'autre contrees, adoptent vite un comportement louable en faisant preuve de discpline,de ponderation,de sens civique responsable ? A croire qu'ils subissent ainsi une véritable métamorphose, le milieu socio- culturel dans lequel ils évoluent déteindrait- il sur eux à ce point ?en adoptant ce mimétisme surprenant, ne renieraient- ils pas notre culture et nos valeurs civilisation elles dont le civisme fait intrinsèquement partie ? de tels comportements, anarchiques, nihilistes et assurément préjudiciables, dénotent d'un laisser- aller et d'une indifférence coupables. Ces agissements ne font nullement partie de nos us et coutumes. Ils sont étrangers à nos traditions_ les plus nobles- qui cultivent le sens des responsabilités, l'esprit de solidarité agissante, le respect d'autrui, des droits et des devoirs, la contribution au bien- être collectif : le civisme (civis= citoyen) ne consiste- t-il pas à « agir pour le bien de la communauté ? » à valoriser le travail et l'effort productif ?
B- Le sens civique repos sur le dévouement envers la collectivité. « il concerne le citoyen et son rôle dans la politique. » : il ne s'agit pas de la politique politicienne, le mot politique, pris dans son sent étymologique, dérive de deux mots grecs, polis ou politikos et tekhné c'est- à- dire la vie dans la cité ou qui a rapport aux affaires publiques. Cet incisme est engendré et aggravé par les bouleversements des « normes » socio- culturelles, les brassages de populations, la prévalence de la culture de l'avoir( des biens matériels) au détriment de la culture du savoir( celle des richesses culturelles, scientifiques, morales et spirituelles), la perte de repères, la démission des parent qui n'assument pas toujours leur rôle d'éducateurs…même l'éducation civique (« partie de l'enseignement destinée à donner aux jeunes, une formation qui les prépare à leur rôle de citoyen » -selon le petit Larousse) est escamotée ou dispensée sans conviction à tous les niveaux à toi point que la civilité (le respect des bienséances ou affabilité ou politesse) est devenue une vertu mineure. On remarquait autrefois les jeunes gens qui n'étaient pas polis ; on remarque aujourd'hui ceux qui le sont. N'est- il pas urgent de réhabiliter et d'ancrer la culture civisme ? Cette culture et cet état d'esprit devraient, à mon sens, être confortés _ en amont- par et dans un état de droit (ou les citoyens disposerait pleinement et effectivement d leur droit et seraient égaux la loi) qui ferait prévaloir le sens de la justice, de l'équité sous toutes ses formes et, en aval- grâce à la contribution efficiente et intelligente de la famille, de l'école, de la société, des mass- médias( audio- visuels notamment), des association de la société civile…les citoyens( les jeunes en particulier) devraient être sensibilisée, motivée ,mieux informés pour qu'ils soient en mesure d'assumer pleinement leurs responsabilités de citoyens, de se pondre en charge, de surmonter les vissictudes de leur citoyenneté. Le prophète (Q.S.S.L) nous recommande l'amour du prochain : « le musulman est celui qui voudrait pour autrui ce qu' (il désire pour lui-même ». Faire preuve de civisme consisterait à respecter l'autre, notre semblable, à faire en sorte que notre comportement soit empreint d'humilité, de pondération, d'humanisme, à agir sans nuire à notre environnement, à différencier l'anarchie de la liberté bien comprise (la liberté ne s'arrête-t-elle pas là ou commence celle des autres?), à assumer nos responsabilités. En somme, le citoyen devrait savoir se conduire et conduire sa voiture, en apportant sa nécessaire contribution-si modeste soit- elle-à la préservation et au renforcement du bien- être général. Le regard que nous portons sur les autres ne gagnerait-il pas à être éclairé par un sourire ?Pourquoi est-il devenu, de nos jours, si exceptionnel de pouvoir sourire ? Le sourire n'est-il pas, très souvent, le reflet sur le visage d'un sentiment noble et fort estimable, la bonté ?
C- Assurément, la culture citoyenne et l'esprit civique contribuent à la valorisation de la dignité et des relations humaines : ils se traduisent concrètement par le respect d'autrui, favorisent l'acceptation des différences (à ne pas confondre avec les inégalités). La jouissance responsable des droits et l'accomplissement consciencieux des devoirs, encouragent la sauvegarde de l'intérêt général, inculquent l'esprit sportif et un savoir-vivre. C'est dire qu'ils aident à redécouvrir des vertus, des valeurs civilisationnelles qui ne nous sont pas étrangères : « Si tu ne sais pas ou tu vas, rappelle-toi d'où tu viens. » (Aime Césaire). Privilégier la citoyenneté et affirmer sa propre identité, une identité ouverte et dynamique au détriment du régionalisme tribal-source de division et d'exclusion- s'avère indispensable. Pour atteindre de tels objectifs, il serait nécessaire- me semble-t-il- de prendre des mesures efficientes qui ne soient pas en déphasage avec les attente des citoyens, des jeunes en particulier : la participation citoyenne effective à la gestion de la cité, la bonne gouvernance qui bannirait la routine, le laxisme et l'inertie ankylosante, la mise en œuvre de mesure socio- économiques et politique, la valorisation du travail fécond et de la justice sociale, une refonte judicieuse sociale et concertée du système éducatif permettraient de redonner espoir à une jeunesse souvent désorientée, de consolider la cohésion sociale et d'instaurer un climat de confiance . Les associations (on en dénombre 80.000 agréées environ à l'échelle nationale et dont tiers œuvre tant bien que mal) à caractère social ou culturel et ou sportif devraient s'impliquer davantage dans cet effort formateur et salvateur pour que les citoyens, les jeunes en particulier, s'investissent, dans des actions solidaires. Leur participation effective dans des opérations d'hygiène, de salubrité publique, d'embellissement, de bénévolat au service des plus démunis, des plus faibles notamment…devrait s'inscrire dans la durée et non dans des campagnes ponctuelles et démagogiques. Un travail de proximité et un contact permanent avec les citoyens s'avèrent indispensables pour remédier à la désorganisation sociale due à l'absence de normes communes (ou anomie) dont souffre notre société et pour contrecarrer la gestion autocratique qui prévaut présentement et qui alimente la suspicion, engendre la défiance et attise la désobéissance civile Par ailleurs, les collectivités locales assumeraient- elles pleinement leur rôle au service du public, un public qui ne devrait plus se sentir méprisé, exclu du respect et de la citoyenneté ?à titre d'exemple, rares- malheureusement- sont les responsables administratifs qui daignent répondre aux doléances, aux écrits des contribuables en bute à des problèmes sociaux préoccupants. Il ne devrait pas nous couter devoir opportunément des choses agréables à dire à notre entourage au lieu de nous livrer systématiquement à des médisances acerbes, à des commérages aigris et haineux, de prodiguer des conseils sages en toute modestie, de formuler des revendications sensées et légitimes. Notre bonheur serait aussi d'augmenter des autres, notre jeunesse mérite qu'on lui accorde plus d'attention en opérant les changements nécessaires (mutatis mutandis) pour remédier à la double dépersonnalisation (occidentalisation et orientalisation) dont elle est souvent victime et aux dérives morales qui ont profondément perturbé la société dans ses valeurs identitaires les plus nobles. Méditons cette pensée de saint Exupéry(dans terre des hommes) : « Etre homme, c'est précisément être responsable. C'est connaitre la honte en face d'une misère qui ne semblait pas dépendre de soi. C'est être fier d'une victoire que les camarades ont remportée. C'est sentir, en posant sa pierre, que l'on contribue à bâtir le monde. »
Conclusion :
Eu égard à l'état des lieux, la citoyenneté reste à conquérir : la participation active de la société civile devrait être encouragée et considérée comme une interlocutrice légitime.
A cet effet, il s'agit de promouvoir la démocratie , de renforcer la cohésion sociale, d'être à l'écoute des préoccupations des citoyens, de prendre et de mettre en œuvre des mesures éducatives appropriées et efficaces pour combattre la déculturation dont est victime notre jeunesse, de libérer les initiatives fécondes et de briser le cycle infernal de la désagrégation, des frustrations et du désespoir. La citoyenneté ne consisterait-elle pas à se mettre au service du public ? Ce qui nécessiterait un changement de mentalité et de comportement qui permettrait de rompre la distanciation entre gouvernants et gouvernés. C'est bien là toute une culture qu'il conviendrait de développer pour concrétiser véritablement les vertus de la citoyenneté et du civisme, dans l'intérêt public commun auquel on donnerait du sens et du bon-sens.


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