Que ce soit en Egypte, en Libye, en Tunisie, au Maroc et sans aucun doute prochainement en Syrie et au Soudan et probablement en Algérie et en Mauritanie, les élections sanctions font revenir les islamistes par la grande porte. Faut-il- crier au loup ou laissant la démocratie travailler en faveur des électeurs sanctionneurs, en l'absence de prise de conscience des pouvoirs en place d'agir avec de bonnes Réformes revendiquées par les peuples : ‘'Achaâb Yourid Islahat'', le peuple veut des Réformes sans passer par les parlements actuels, qui selon les peuples ne sont pas reconnus et accusés aussi du marasme économique, social et politique. A entendre les cris des peuples partout dans le monde Arabe, on s'aperçoit que nous sommes en retard de plusieurs décennies. A voir aussi qu'une minorité proche des pouvoirs civil et militaires vit gracieusement, tandis que la majorité demeure plongée dans le marasme, il y a de quoi redresser les cheveux des têtes des gouvernants. La Tunisie, l'Egypte, le Maroc, la Libye avaient votés ‘'islamiste'', ceci en remplacement des Réformes non introduites durant des décennies aussi. Le premier résultat est clair : un pouvoir chassé et condamné, trainé devant les tribunaux. La seconde étape entre les mains des nouveaux gouvernants, s'ils réussissaient à faire sortir le peuple du tunnel. Toute la question est là ! En Algérie, nous approchons du véritable dilemme de ce qui précède, il ressort que l'islamisme, ne procédant pas des mêmes conceptions vulgarisées par le mouvement prolétarien à travers son histoire, il est pour le moins douteux de feindre de voir en lui le représentant actuel des déshérités et des laissés pour compte. Rien de commun en effet ne peut exister entre idéologie qui considère comme inachevée et réactionnaire la vision bourgeoise du monde, et une autre qui œuvre pour l'avènement d'un cadre social qui se situe historiquement en-deçà de la démocratie, telle que produite par le système capitaliste. Certains pourtant, au nom d'un misérabilisme suspect, n'hésitent pas à effacer d'un trait les différences essentielles qui les placent aux antipodes l'une de l'autre. Mais que des journalistes incultes le claironnent quotidiennement, la chose n'est pas pour étonner, ils ont parié, dans leur opportunisme, à l'exemple de certains hommes politiques, sur la prise de pouvoir intégriste, et s'essoufflent à le faire savoir aux futurs maîtres qui se préparent à l'arrivée sans course ! Dans un pays où la faillite de l'Etat a coïncidé avec un appauvrissement qui n'a même pas épargné les couches moyennes les mieux nantis de la population, qui peut dire que les troupes islamistes sont entre toutes les plus déshéritées ? Rien ne permet d'affirmer que les démocrates, par exemple sont mieux lotis que ceux de la troupe. Rappelons-le qui a permis à ces dizaines de milliers de constructeurs illicites de quitter leurs régions respectives et venir agrandir la clochardisation des grandes villes, n'est-ce-pas les APC et APW du FLN et du RND ? Où étaient ces élus quand un individu bafoue tous les principes des lois de la République et réalise une construction illicite, alors qu'une population respectueuse des lois n'arrive pas à acquérir un lot de terrain et que d'autres parmi eux des responsables se sont accaparé des lots du terrain durant la décennie noire pendant que l'Algérien se fait décapiter, et ils les mettaient aujourd'hui en vente après 16 années au prix de plus d'un milliard, alors qu'ils les avaient acquissent au prix de 35 millions de centimes ? Aujourd'hui ces groupes illicites, qui disposaient de certificat de résidence dument conforme !!?? Voterons pour qui ? Aussi, les distributions de logements et de pré-affectation ne seront d'aucune prévention. Puisque les vrais demandeurs demeurent dans l'attente. Régulariser le pouvoir avant de régulariser le peuple ! L'Algérie doit cessez la tentation de retraiter les déchets de cette pollution politique. Le Président de la République est très conscient de la situation, il a décidé des Réformes, ses Réformes doivent descendre au peuple pour un référendum et non pas à l'APN, diront les observateurs politiques. La situation actuelle impose un choix de société du libre marché, de la concurrence, de l'ultralibéralisme dominant la pensée actuelle. Non seulement le peuple concerné ne peut plus opter pour une société d'économie collective contrôlée par la nation, mais il ne peut même pas atténuer, nuancer le caractère anarchique de cet ultralibéralisme. Ce peuple ne dispose plus du choix de société. Il n'a plus ce choix parce qu'il est privé du pouvoir de décision politique. Les décideurs et propagandistes des lois de commerce par exemple font leur loi. Importation, distribution, fixation des prix loin des décisions du ministère du commerce, ceci n'est qu'un exemple. Le Problème de la monnaie fait chaque année grandir le cercle de la pauvreté. Les Etats dépourvus du pouvoir de gérer une monnaie pour défendre leur économie, de déterminer les taux de change, de fixer librement leur budget en recettes et dépenses, d'aider leur industrie, leur production régionale deviennent des communautés privées de toute autorité. Ce sont des régions soumises à un pouvoir central. Et, lorsque l'on ose déclarer que la méditerranée est un espace de liberté, on proclame, toujours, une affirmation insoutenable et encensée. C'est vers le Maghreb Arabe Uni qu'on devrait réfléchir, vers le marché Maghrébin qu'on attendait depuis trente ans !