En Algérie, le président du Sénat a donné samedi 21 mai 2011 le coup d'envoi des consultations relatives aux réformes politiques ordonnées par le président Abdelaziz Bouteflika, le 15 avril dernier. Au menu, une révision de la Constitution de 1996, de la loi électorale du code de l'information et de la loi sur les partis politiques. Des consultations d'ores et déjà boycottées par l'opposition. « Aucun acteur politique ne sera exclu si ce n'est les tenants de la violence que le peuple a bannis de la vie politique ». Voilà ce qu'a déclaré le président du Sénat algérien à l'ouverture des consultations, ce samedi 21 mai. Une allusion directe aux islamistes du Front islamique du salut (FIS, dissous) rendus responsables de la décennie noire qu'a connu le pays dans les années 1990. Des islamistes qui sont aujourd'hui interdits de toute activité politique. Les consultations doivent en théorie associer les partis légalisés et plusieurs personnalités indépendantes. Ce samedi matin, le parti à tendance islamiste El-Islah (réforme) a ouvert le bal suivi de Mohamed Saïd, un ancien journaliste candidat malheureux à la dernière présidentielle. Aucun opposant reconnu comme tel, pour l'instant, n'a été reçu. L'initiative est en fait déjà contestée par ceux qui souhaitent le changement. Plusieurs partis et personnalités dénoncent un non événement, voire un monologue du pouvoir. Un pouvoir, disent-ils, qui n'a plus la capacité d'être le moteur d'une quelconque réforme. Le président du Sénat, lui, s'est voulu rassurant. « Aucun projet de texte ne sera imposé », a précisé Abdelkader Bensalah. « C'est avec les analyses et les suggestions de chacun que les nouveaux textes seront élaborés », a-t-il promis. Saïd Saadi, Président du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ; Il s'agit pour le pouvoir d'organiser sa succession. Nous nous travaillons pour le changement d'un système politique. Nous ne sommes pas du tout sur la même longueur d'onde. écouter Mr saadi