L'inauguration à l'occasion de la célébration de la journée arabe de la famille, par la ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, Mme Nouara Saadia Djaafar, du centre régional de la femme en détresse édifié à Mostaganem, est un geste chargé de symboles en cette occasion. C'est une main tendue à la femme en détresse qui aura désormais un gite qui la protègera des méfaits de la rue et du désespoir. Durant sa rencontre à la salle de conférence de la wilaya, avec des représentants de la société civile et des associations, la ministre a souligné le rôle déterminant de la famille dans l'éducation de ses enfants car dit-elle, il existe à l'heure actuelle des interférences tels l'internet et la télévision. Il faut donc élever nos enfants dans le respect de nos valeurs afin de constituer des générations responsables et bien éduquées. Par ailleurs, l'oratrice a insisté sur le devoir de la société civile en partenariat avec le gouvernement de renforcer la solidarité dans les familles afin de réduire les fléaux sociaux et ce, par le biais de la sensibilisation. « Un tiers du budget de l'état est consenti à l'action sociale » a-t-elle révélé pour souligner la volonté politique pour promouvoir la société algérienne. Dans ce contexte, la ministre rappellera que la famille est productrice de la ressource humaine. Ce qui constitue une force pour le pays si elle est bien encadrée. A ce propos, soulignant que la société civile, devenue un partenaire efficace dans le développement nécessite les moyens et les méthodes scientifiques pour convaincre. C'est la raison pour laquelle plusieurs associations ont suivi une formation à Tlemcen. Cette mise à niveau permet aux associations de contribuer à la concrétisation de projets sociaux et d'être à même de défendre les réalisations de tous les projets qui touchent, particulièrement à l'enfance et à la femme. Nous apprend –elle. Répondant à une intervenante sur les lacunes qui touchent à l'application du code de la famille qui lèsent selon elle la femme algérienne, Nouara djaafar consent que la mise en œuvre de certains articles reste difficile, raison pour laquelle elle a réclamé la nécessité de l'évaluation de l'application de ce code. «On doit l'évaluer pour déterminer notamment ses incohérences», a-t-elle déclaré. Dans cet élan ; l'oratrice a exhorté les femmes à s'impliquer davantage dans la vie politique. Actuellement le taux de participation féminine dans la vie politique est uniquement de 10 %. « Les voix des femmes doivent être entendues» a-t-elle dit en expliquant que l'introduction de quotas pour les femmes permet une meilleure vision de la politique et elle permet d'envisager un accroissement substantiel de la représentation des femmes. « Les femmes sont tout aussi qualifiées que les hommes, mais leurs compétences ne sont pas prises en considération, voire discréditées » c'est la raison pour laquelle il faut arracher ses droits. Dans ce sens, elle a lancé un appel à la femme algérienne à travailler davantage et à mieux s'organiser dans des cadres qui lui permettent d'accéder aux assemblées élues, en prévision des prochaines échéances électorales de 2012. « Le quota de 30% de femmes dans les listes électorales permettra de hausser leur nombre à 150 députées pouvant peser dans la décision politique quelque soit leur obédience partisane ». A conclu la ministre.