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51 ans après, le peuple algérien se souvient
Commemoration des manifestations du 11 decembre 1960
Publié dans Réflexion le 10 - 12 - 2011

L'Algérie commémore aujourd'hui le 11 décembre 1960 une date charnière, dans sa lutte pour l'indépendance et le peuple algérien avait voulu rappeler à la soldatesque coloniale et à De Gaulle que l'Algérie est une et indivisible. Ces manifestations, ont vu les populations algériennes se dresser comme un seul Homme contre l'imposture coloniale qui n'avait que trop durer pour se taire et accepter le joug, exaspérées par plus d'un siècle de domination.
Ces manifestations en vérité, n'étaient pas les premières, pour se rappeler, celles de 1934 où celles-ci avaient débouché sur des affrontements avec les forces de police à Alger, celles du 8 mai 1945 qui ont fait 45 000 victimes et du mois d'octobre 1961 à Paris sont autant de dates historiques.
Décembre 1960, un peuple à la rencontre de sa destinée
Décembre 1960, a été un moment décisif dans l'histoire du peuple Algérien et aura ébranlé le joug colonial, en prenant à témoin le monde qu'il ne peut y avoir que l'Algérie du 1er novembre 1954. Après cinquante et un an, l'Algérie commémore les manifestations du 11 décembre 196o aujourd'hui dans le sillage du cinquantième anniversaire de l'indépendance. C'est un moment doublement historique, et cette date aura été le point de non retour de la révolution algérienne, marquant ainsi aux yeux du monde sa détermination à recouvrir sa souveraineté et sa liberté, après un long joug le peuple réussira à déjouer les manœuvres coloniales. Dans ce même sillage il y a lieu d'évoquer celles du 9 décembre 1960 à Ain Témouchent, et qui furent le déclencheur d'un soulèvement populaire grandiose, qui embrasera la majorité du pays, suite à la venue du général De Gaulle.
Echec de la troisième solution préconisée par De Gaule
La réaction de la population musulmane fut spontanée, et comme un seul homme se soulèvera contre sa présence et sa venue, aussi fut-elle le prélude de l'échec de la troisième solution préconisée pour mettre fin aux évènements de l'Algérie de la France coloniale, d'où la venue de De Gaulle pour proposer la paix des braves, et une «Algérie algérienne», qui ne convaincra personne ni même les défenseurs de la troisième voie, dont Michel Debré, le premier ministre de l'époque, et l'état-major d'Alger, qui voulaient s'accrocher désespérément au mythe de l'Algérie française. Ces défenseurs de la troisième voie voulaient encore y croire, mais étaient conscients du jeu politique de, De Gaulle qui alternait le chaud et le froid et contre laquelle des généraux complotaient secrètement, pour prendre la tête d'une émeute vite réprimée par les forces loyalistes, du général. En juin 1960, les négociations de Melun échouent et «La Paix des braves» est rejetée par le GPRA. Le 14 septembre de la même année, Raoul Salan, commandant en chef, est relevé de ses fonctions par De Gaulle. Après le procès des barricades, il accusera ce dernier de complicité avec le FLN. Dans les deux mois qui suivront, le général opérera une grande purge au sein de l'armée, devenue à ses yeux «trop bavarde ». De Gaulle abat ses cartes dans le surprenant discours du 4 novembre 1960 : «J'ai décidé d'un chemin nouveau pour la France… Ce chemin conduit non plus à l'Algérie gouvernée par la métropole française, mais à l'Algérie algérienne… Une Algérie dans laquelle les Algériens eux-mêmes décideront de leur destin… Cette Algérie pourra être bâtie avec ou sans la France… Mais nous ne nous acharnerions pas à rester aux côtés de gens qui nous rejetteraient…» Le slogan «Algérie algérienne» ne passera pas car il revêtait une toute autre signification pour les algériens qui comprirent le jeu, aussi se révélèrent-ils réfractaires à tout compromis. Par contre pour les pieds noirs la formule «Algérie algérienne» provoque la panique en leur sein, et décidèrent de neutraliser De Gaulle, d'où le fameux putsch des Généraux du 23 avril 1961, également appelé putsch d'Alger, est une tentative de coup d'Etat, fomentée par quatre généraux (Maurice Challe, Edmond Jouhaud, Raoul Salan et André Zeller) et à la suite de quoi le 22 avril, le général Challe prend la tête d'un putsch pour garder l'Algérie française. De Gaulle parvient à renverser la vapeur mais l'OAS ne l'acceptera jamais d'où la politique de la terre brulée, mais les manifestations du mois de décembre, seront le prélude de la précipitation des évènements, d'où la détermination du peuple à recouvrir son indépendance. Les manifestations qui éclatèrent le 9 Ain Témouchent, le 10 à Mostaganem et Oran prendront une grande ampleur le 11 décembre à Alger.
« L'Algérie algérienne » ; Slogan unificateur des manifestants
Dans ces manifestations pour la première fois les éléments du FLN interviendront pour encadrer la manifestation et ce 11 décembre à Alger, ce sont des milliers d'Algériens qui sortiront, brandissant des drapeaux en scandant des slogans nationalistes : «Vive l'Algérie» ; «L'Algérie algérienne» ; «L'Algérie musulmane» ; «Vive Ferhat Abbas». L'on dénombrera plus de 103 morts et des centaines de blessés parmi les manifestants et la première victime qui tombera sous les balles des forces coloniales sera Saliha Ouatiki âgée à peine de 10 ans, et qui brandissait fièrement le drapeau algérien en scandant «Tahia El- Djazaïr». Elle mourra sous les rafales meurtrières des Français.» D'autres noms viendront s'ajouter à celui de cette jeune martyre, dont Farid Magraoui, lui aussi âgé de dix ans, et pour une fois la presse internationale fera écho de ces événements, de ces crimes, dans le monde entier. Les clameurs fusaient de partout à Alger et dans plusieurs villes de l'Ouest, où des affrontements éclatèrent entre les deux camps, faisant de nombreuses victimes, soit plus de 123 morts et près de 600 blessés. Les manifestations se poursuivront jusqu'au 15 décembre 1960. Cependant l'histoire a occulté les dates du 9 décembre à Ain Témouchent et du 10 à Mostaganem et Oran, si comme celles-ci ne sont pas importantes dans la chronologie historique de ces évènements, mais est-il que chaque pan de l'histoire est utile à évoquer à l'occasion de par la participation de tout le peuple. Ces manifestations, qui avaient embrasé l'Algérie venaient de prouver, à l'opinion mondiale le sentiment nationaliste et la lutte pour l'indépendance, car elles prirent l'allure d'un soulèvement populaire contre le colonialisme affrontant directement les forces de l'ordre notamment à Alger où les manifestations s'étendirent à tous les quartiers populaires : à partir de Belcourt, Salembier (Diar el Mahçoul actuellement), El Harrach, Kouba, Birkhademe, Diar El Ada, la Casbah et Climat de France (Oued Koriche) et les quartiers européens.. Ces manifestations, étaient aussi une démonstration de force, vis-à-vis de la France coloniale, pour démontrer à l'Assemblée Générale de l'ONU, qui avait inscrit la question algérienne à son ordre du jour du 20 juillet et qui était en délibération pour le 19 décembre 1960. Les manifestations, durèrent plus d'une semaine, et s'étendirent également à Chlef, Blida, Constantine, Annaba et autres au cours desquelles le peuple portait les mêmes slogans et les coups terribles portés par les forces de répression, n'ont pu briser ses convictions intimes. Les manifestations de décembre 1960, marqueront l'événement de la confrontation entre le Front de l'Algérie française et le Front de l'Algérie libre et indépendante car c'est tout le peuple qui se lèvera comme un seul homme et pour la première fois aura trouvé la parade et les termes propres à sa détermination. Mais même après cinquante et un an passés, les séquelles de la répression des forces coloniales restent à jamais gravés dans les mémoires et les effets de la colonisation ont laissé des traces et même des rancunes ressassées en permanence par les nostalgiques de l'Algérie Française, qui n'ont pas digérés leur défaite face à un peuple qui a remporté l'une des plus grandes victoires du vingtième siècle devenant ainsi un exemple pour tous les peuples épris de justice et de liberté.


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