La mémoire en tant qu'intermédiaire et la reconstruction du réel, entre l'événement passé et le présent, n'est que rarement interrogée, alors qu'elle est un des thèmes essentiels, plutôt que le souvenir qu'elle portera pour le présent et pour l'avenir des générations. C'est aujourd'hui que sera commémoré le 57àme anniversaire de la mort de Bordji Amar et de son neveu Bordji Kaddour, tombés au champ d'honneur sous les balles des forces coloniales Françaises. Une importante délégation à sa tête le Wali M. Houcine Ouaddah sera présente à cette commémoration qui verra la présence du directeur des anciens Moudjahiddines, les chefs de Daira, les membres de l'exécutif, le représentant de l'organisation des anciens Moudjahiddines, le P/APC de Benabdelmalek Ramdane et les membres de la famille du chahid et autres compagnons encore vivants . Ce Martyr qui est l'un des premiers dans l'action du 1er novembre 1954, n'est pas un être ordinaire, mais une sommité et l'un des premiers à se sacrifier au nom da la liberté. Pour être au fait de la vérité sur ce héro il est essentiel de le faire connaître aux algériens, car il est plus qu'un simple combattant, il a été l'un des premiers organisateurs et formateurs des groupes du Dahra. Ce personnage de par sa stature a marqué la région du Dahra, et les anciens témoignent de son dévouement, il a fréquenté les grands qui ne sont plus de ce monde tels que Benadelmalek Ramdane au côté duquel il a combattu, Benyahia Belkacem, Benayad Bendehiba, Keir Eddine, Ahmed Zabana Hammou Boutlélis Abdelkader Benkhlouf et autres sommités qui ont marqué la révolution et l'histoire de l'Algérie. C'est tout un honneur, lorsque l'on évoque de tels hommes, nous diront les habitants du Douar Ouled El Hadj, car Bordji Amar a laissé un héritage à la région du Dahra, et comme à chaque fois revient pour mémoire.Cependant malgré cette commémoration, la région du Dahra est délaissée historiquement de par l'exclusion de ses martyrs et de ses héros dont on ne parle que très rarement, pour ne citer que ce grand martyr dont la commémoration est devenue grâce à Dieu une tradition. Il y a de cela plus de 56 ans, Bordji Amar tombait au champ d'honneur, sous les balles des forces coloniales françaises, les armes à la main en compagnie de son neveu âgé de 26 ans, en ce 22 décembre 1954, quelques jours seulement après le déclenchement du 1er novembre 1954 et de la mort de Benabdelmalk Ramdane. La mort de ce lion du Dahra, avait marqué toute la région, du fait qu'il était connu pour son héroïsme et son amour pour la patrie Le 21 décembre 1954 une grande battue sera organisée par des contingents entiers de police et de gendarmes, pour mettre fin aux activités et aux opérations contre les forces de l'ordre françaises, l'homme était considéré comme dangereux et le cerveau de la région, chef du commando de la localité de Ben Abdel Malek Ramadane ex Ouilis, ce combattant selon des témoins, se trouvait en compagnie de son neveu Bordji kaddour lorsqu'il fut encerclé, à terre blanche, dans une région montagneuse et escarpée difficile d'accès, à Douar Chouachi et selon toujours des témoins encore vivants, Bordji Amar lors de l'accrochage avec les forces armées coloniales s'illustrera par le combat faisant preuve de courage et de bravoure face à des forces coloniales décidées à le prendre vivant, ce ne sera qu'à quatre heure du matin qu'il tombera lui et son neveu sous les balles de l'ennemi. Sa mort sera accueillie comme un soulagement pour les autorités coloniales, qui avaient envoyé toutes ses forces sur ses traces. Bordji Amar s'était fait une grande réputation au niveau de la région et sa mort prématurée comme celle de son compagnon Ben abdelmalek ramdane le 4novembre 1954, fera la une le 23 decembre 1954 au matin dans l'écho d'Oran en gros caractère qui écrira le chef de fil des terroristes du Dahra Amar Bordji et son neveu ont été abattus les armes à la main et en sous titre :ils venaient de faire feu sur les forces de l'ordre qui les traquaient. L'occasion nous est donnée à en ce 57ème anniversaire du 1er novembre de se remémorer ce héro pour son combat qui doit être écrit dans le recoupement des étapes qui ont jalonné son parcours. Cette commémoration est aussi une occasion, de rendre hommage à son neveu Bordji Kaddour dont la destinée a fait qu'il tombera au champ d'honneur, ce qui donne à cette journée une dimension plus grande encore. Bordji Amar et Bordji Kaddour par leur chahada lèguent leur testament aux générations Algériennes toutes confondues, afin que l'on ne les oublie pas pour demeurer éternels dans la mémoire collective de la région du Dahra et de l'Algérie.