En abaissant les critères d'engagement des Etats-Unis contre l'Iran et en laissant entendre que des frappes israéliennes auraient un soutien assuré des forces américaines, le secrétaire à la Défense américain, Leon Panetta, est entré en rupture avec le haut commandement militaire, qui insiste, auprès d'Obama, pour qu'il ne déclenche pas une Troisième Guerre mondiale. Les haut gradés opposés à la guerre ont, immédiatement, riposté, lors d'une interview du général Martin Dempsey, sur CNN. Le chef de l'état-major interarmées américain (JCS) a averti, au lendemain des déclarations de Panetta, qu'une guerre entre l'Iran et les Etats-Unis serait «une tragédie, pour la région et pour le monde». Dans le même temps, le capitaine John Kirby, Porte-parole du Pentagone, est allé encore plus loin, dans la répudiation des propos de Panetta. Devant la presse, il a expliqué que l'évaluation du Pentagone, sur le programme nucléaire iranien, n'avait pas changé, et a ajouté que, si Téhéran produisait de l'uranium enrichi, à usage militaire, les inspecteurs de l'ONU le sauraient. Kirby et l'attaché de presse du Pentagone, George Little, ont, tout deux, affirmé que les Etats-Unis n'ont aucun élément leur permettant de savoir s'il y a un programme nucléaire militaire ou non. Devant répondre face à la presse des affirmations du ministre de la Défense, les porte-paroles du Pentagone ont, poliment et radicalement, rejeté la politique de frappes contre l'Iran. A gauche, George Little, à droite, le capitaine John Kirby, le 21 décembre 2011. Kirby a, également, réaffirmé, contrairement à ce qu'ont pu dire Obama et Panetta, ces derniers jours, que le critère d'engagement militaire contre l'Iran – la «ligne rouge» que la République islamique ne doit pas franchir – est, bel et bien, la possession d'une arme nucléaire, et non pas l'intention de s'en doter. Si l'on ne peut que se réjouir de ce réflexe patriote contre une guerre, qui mènerait à la destruction certaine de tous les pays qui y participeraient, et même au delà, la seule garantie pour empêcher un conflit mondial est d'évincer le Président Obama, véritable marionnette du parti de la guerre anglo-américain. C'est ce que martèlent, à Washington, et dans tous les Etats-Unis, Lyndon LaRouche et son comité d'action politique, afin que cette bataille dure entre factions bascule du côté de la Paix.