Le droit au retour revendiqué par les palestiniens, a leur terre natale d'où ils ont été chassés il y a 60 ans a fait brandir à Israël une épée de Damoclès des plus provocantes, celle de réclamer des indemnisations depuis la nuit des temps aux pays arabes. Il faut dire que cette sortie des sionistes révèle dans quel embarras ils se trouvent et combien ils sont à cours d'idées pour leur survivance pour aller pêcher en eau trouble. Ces pays cités dans le projet de loi à savoir : l'Egypte, la Mauritanie, le Maroc, l'Algérie, la Libye, le Soudan, la Tunisie, la Syrie, l'Irak, le Liban, la Jordanie, le Bahreïn à payer des indemnisations de 300 milliards de dollars pour les propriétés de 850.000 juifs, ainsi que l'Arabie Saoudite à laquelle on demande de payer plus de 100 milliards de dollars pour « les propriétés de juifs depuis l'époque du prophète Mohammad » ! En Outre, le projet de loi israélien n'a pas exclu le coté iranien, lui demandant d'indemniser 100 milliards pour ce qu'il considérait comme centaines de morts et disparus juifs iraniens, sans connaitre leur sort jusqu'à ce moment . Et si tous ces pays cités et les peuples de tous les continents longtemps spoliés et leurs terres pillées venaient à s'inspirer de cette démarche en exigeant la restitution de leurs terres ancestrales, sur laquelle ils vivaient, eux, et la réparation pour le massacre de leurs ancêtres, restitution de l'or et des autres richesses volées, la restauration des écosystèmes détruits. L'histoire des peuples opprimés est là pour témoigner de tous ces ravages causés par le pillage colonial. D'ailleurs à ce propos nous devons nous référer aux écrits de Karl Marx qui a écrit : “ La découverte des contrées aurifères et argentifères de l'Amérique, la réduction des indigènes en esclavage, leur enfouissement dans les mines ou leur extermination, les commencements de conquête et de pillage aux Indes orientales, la transformation de l'Afrique en une sorte de garenne commerciale pour la chasse aux peaux noires, voilà les procédés idylliques d'accumulation primitive qui signalent l'ère capitaliste à son aurore” Entre le XVIe et la fin du XIXe siècle se constitue progressivement une économie mondiale hiérarchisée où les différentes parties de la planète sont mises en relation de manière brutale par la vague d'expansion de l'Europe occidentale. Ce processus a non seulement impliqué le pillage de peuples entiers par les puissances coloniales d'Europe mais il a aussi entraîné la destruction progressive de civilisations avancées qui sans cela auraient pu suivre leur propre évolution dans un cadre pluriel sans nécessairement passer par le capitalisme. Les civilisations inca, aztèque, indienne (Inde), africaines... ont été totalement ou partiellement détruites. Fin du XIX - début du XXe siècle, trois pôles se hissent à la tête des nations de ce monde : le vieux continent européen avec à sa tête la Grande-Bretagne, les Etats-Unis (ex-colonies britanniques jusqu'à la fin du XVIIIe siècle) et le Japon. Ils forment le “ Centre ” par opposition à la “ Périphérie ” qu'ils dominent. A l'époque impérialiste, le développement de la Périphérie est déterminé non plus par un processus d'accumulation primitive des classes nationales dominantes mais par l'exportation de capitaux des pays impérialistes vers les pays de la périphérie (colonies ou pays indépendants). Cette exportation de capitaux vise à créer des entreprises répondant aux intérêts de la bourgeoisie impérialiste. Ce processus étouffe le développement économique des pays de ce qui deviendra le Tiers-monde car 1° il exproprie une fraction du surproduit national au profit du capital étranger et diminue considérablement les ressources disponibles pour l'accumulation nationale du capital ; 2° il oriente les parties restantes du surproduit social national vers des secteurs tels que le commerce extérieur, les services pour firmes impérialistes, la spéculation immobilière, le tourisme, l'usure, la corruption, etc. provoquant le « développement du sous-développement » ou « le développement de la dépendance »; 3° les anciennes classes dominantes sont cantonnées dans les campagnes et une partie importante de la population rurale est exclue de la production marchande proprement dite et donc, de l'économie monétaire. Ce qui produit le « sous-développement », c'est un ensemble complexe de conditions économiques et sociales qui, bien qu'elles favorisent l'accumulation du capital-argent (épargne), rendent néanmoins, aux yeux des acteurs locaux, l'accumulation du capital industriel moins rentable et plus incertaine que les champs d'investissement cités plus haut, ou que la collaboration avec l'impérialisme dans la reproduction élargie de son propre capital. Il existe en effet des sphères d'investissement de capitaux qui rapportent plus et à moindres risques que l'investissement industriel : la spéculation foncière, l'import-export, la spéculation immobilière, le prêt-sur-gages, le placement des capitaux à l'étranger, le placement des capitaux en titres de la dette publique interne, le tourisme, la production et le commerce de drogues, le marché noir… Il ne s'agit pas donc de la disposition plus ou moins grande à l'esprit d'entreprise mais du contexte socio-économique d'ensemble. La domination de ce capital étranger conduit à ce que le développement économique du pays de la Périphérie soit un complément du développement économique du pays du Centre. La spécialisation en production de matières premières bon marché forme un tout cohérent avec la croissance d'un excédent relatif des capitaux en métropole et l'aspiration à un taux de profit plus élevé.Ainsi donc, dans le même sillage, nous pouvons relever qu'entre le 19ème et le 20 ième siècle, les européens ont pillé les ressources et les richesses de l'Afrique. Les crimes coloniaux sont nombreux : division des ethnies par des frontières artificielles, ségrégation raciale, assassinats, déportations, travaux forcés, expropriations … Les routes et autres infrastructures ont été construites dans le but de favoriser le pillage et le transport des matières premières, mais aussi de faciliter l'acheminement des forces armées. Leur construction a été faite par les africains soumis trop souvent à de véritables travaux forcés. L'esclavagisme a fait la prospérité des grandes villes européennes. La prédation des matières premières, est devenue la norme L'Afrique est un continent riche, dont l'économie est contrôlée par les puissances coloniales européennes. Les prix du café, du cacao, du coton et d'autres matières premières dont vivent les paysans africains sont arbitrairement fixés à la Bourse de Londres, de Paris ou de new York. C'est cela La colonisation de l'exploitation elle va de l'exploitation des matières première, main-d'œuvre, position stratégique, espace vital, etc.) d'un territoire au profit de sa métropole ou de ses colons, et peut avoir pour prétexte des notions chimériques telles que "le développement de la civilisation". Le développement des infrastructures locales est mis en œuvre par les colonisateurs avec la main-d'œuvre locale (travaux forcés, déportation de main d'œuvre, travail non rémunéré, recrutement forcé etc.) dans le but d'exporter les richesses locales. Alors si l'on faisait le bilan de toutes ces escroqueries, nous dépasserons Israël dans sa dernière perle d'indemnisations. La bêtise est humaine malgré toutes les considérations !