A quatre mois des élections législatives, les députés sortants s´agitent. Le temps est aux conciliabules, aux tractations et parfois même aux coups bas car le jeu en vaut la chandelle. Il s´agit pour ces mêmes députés de gagner la sympathie de leurs états-majors pour qu´ils leur accordent une chance de se présenter à un deuxième mandat. Mais que signifie un cumul de deux mandatures au niveau de l´assemblée et pourquoi autant d´agitation de la part de nos députés? La réponse est sans ambigüité ; un deuxième mandat équivaut inévitablement à un salaire de 30 millions à vie avec des avantages en plus. Et ce n´est pas tout, ces élus du peuple bénéficient de moult avantages allant de prêts sans intérêts pour l´acquisition de véhicules, la construction de villas en plus des voitures de service et des micro-portables et téléphones mobiles. Rien que pour les 389 députés siégeant à l´APN, l´Etat débourse, annuellement, près de 1000 milliards de centimes. Petits arrangements entre amis sur le dos du contribuable, ou fantasmes puisés dans le Trésor public? Parmi nous, il y a de tout, des affairistes, des opportunistes, mais également des personnes qui travaillent, a-t-il lancé un député. Les députés algériens touchent un tel salaire sans être astreint à un minimum de rendement. Ils ne font que voter les textes de loi qu´on leur soumet et ne prennent même pas en charge les vraies préoccupations de leurs électeurs. Quatre mois nous séparent des prochaines élections législatives. Un temps précieux pour les élus de la nation qui se préparent d´ores et déjà à se lancer dans l´arène du combat pour le siège. C´est de bonne guerre!, comme on a tendance à l´entendre dans les cercles politiques. Tout a commencé en 2008, lorsque les députés ont substantiellement réévalué leurs salaires. Il est intéressant de livrer ces quelques vérités sur le monde des parlementaires algériens.