En pleine saison de froid, alors que nos responsables et nos élus dorment bien au chaud, dans des appartements de luxe. Quatre familles dorment dans deux baraques faites de bois et de plastique, en plein quartier de St-Jules. Les familles Guendouz, Khelfellah, Mihoubi et Heniene font partie des damnés de la terre, en 2012. Sur place, on a été accueilli au niveau de la première baraque par trois familles habitant au niveau du même endroit ! A trois, elles ont 7 enfants en bas âges. L'endroit est un semblant de piaule, fabriquée avec des planches en bois et du plastique, aucune fenêtre, juste une porte faite avec un morceau de bâche. Le coin cuisine et la télé, sont collectives alors que pour dormir, les trois familles ont érigé des séparations, à l'aide de couvertures pour préserver une certaine intimité, le soir venu. Les familles Khelfellah, Mihoubi et Heniene font partie des damnés de la terre, en 2012. Alors que des gens possèdent des appartements juste pour venir passer les vacances d'été, à Mostaganem, et eux n'ont pas où se protéger du froid. Ces familles résident dans ce quartier depuis des années, et malgré les multiples demandes, ils n'ont jamais pu avoir un toit digne de ce nom. Au moment où nos élus et nos responsables locaux dorment tranquillement chez eux, bien au chaud, des citoyens grelotent de froid et n'ont même pas droit à la dignité humaine. On se demande pourquoi il y a tant d'injustices, il y a tant de personnes lésées et tant de hogra, où vont tous ces logements que construit l'Etat, qui en bénéficie ?. Y'a-t-il une mafia intouchable, qui a main basse sur ce secteur ? La réponse est claire, pourquoi des gens qui ont déposé des demandes depuis des années, n'ont toujours pas pu accéder à un droit pourtant garanti par la constitution. Elus, responsables, alors que vous dormez le soir, des enfants, des veuves des vieilles ainsi que des vieux sont dehors, entre quatre planches, recouvertes d'un morceau de plastique rêvant d'un logement décent. N'y a-t-il pas de solutions de rechanges, des centres pour familles sinistrés, des tentes au pire des cas pour préserver la dignité de l'être humain, pour garantir au citoyen, de meilleures conditions de vie, un minimum au moins. Juste à côté de la rue Benmimoun Miloud, une autre femme vit dans une baraque en bois recouverte de plastique, veuve et mère de quatre enfants dont la plus âgée, est une fille de 15 ans, qui souffre de cette situation. C'est elle, qui nous a ouvert la porte, elle paraissait stressée et anxieuse, elle parlait avec une certaine nervosité et nous a dit qu'elle est devenue amnésique à cause de ce qu'elle vit. Poursuivant son récit, elle nous a appris que son jeune frère d'une douzaine d'années, a fugué, il ne supportait plus de vivre dans une telle misère. Juste avant de partir, il a dit à sa mère : « mes camarades vivent dans des conditions meilleures que les miennes et n'ont plus envie d'étudier alors que moi je n'ai même pas un toit, que vais-je faire dans cette vie ? ». Voila le désespoir et le mal qu'on cause à des innocents quand ils sont privés des droits les plus élémentaires et quand ils se retrouvent rejetés au sein de leur propre pays…… madame Guendouz Fatima, a perdu son mari, à présent elle est en train de perdre ses enfants, que lui restera-t-il en fin de compte ? Où est la justice sociale ?où est la justice tout court ? Se demande-t-elle, quand elle et ses enfants, sont expulsés en pleine période hivernale alors que cela ne se fait pas dans d'autres pays!