Rien ne va à l'EPSP-Achaacha dans la mesure où les relations entre le directeur de l'établissement et la section syndicale se sont dégradées au point de la rupture. En effet, une bonne partie des travailleurs entre personnels médical, paramédical et ouvriers professionnels ont entamé une grève, de surcroit illimitée, jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications qui se focalisent essentiellement sur le départ imminent du directeur et du sous-directeur chargé des moyens et des finances. A travers un préavis de grève exhaustif adressé au directeur de la santé et de la population (DSP) ainsi qu'aux différentes autorités en date du 26 janvier, la section syndicale, au nom des travailleurs, a tiré à boulets rouges sur le directeur de l'EPSP et a décrété une grève illimitée à partir de la journée d'hier 29 janvier. Une multitude de griefs sont portés à l'encontre du directeur ; Dr Si-Affif Amine ; entre autres le mauvais traitement à l'encontre des personnels, mauvaise gestion, despotisme et manque de concertation avec les partenaires dans la prise des décisions surtout dans le volet achat d'équipements et répartition des budgets. Ils évoquent aussi leurs conditions de travail jugées précaires en l'absence de moyens de chauffage et de véhicules. Un grave et farfelu dysfonctionnement a été signalé par les contestataires, celui de l'absence de l'oxygène ( produit d'une extrême nécessité) à bord de l'ambulance ce qui contraint le personnel d'évacuation à s'équiper d'une grande bouteille d'oxygène qui pèse plus de 100 kg allongée à côté du malade avec tous les risques qui pèsent sur l'évacué et le personnel accompagnateur. Le service minimum a été assuré par les grévistes au niveau des services des urgences et de la maternité. Pour rappel, l'EPSP-Achaacha ; composé de deux polycliniques, 18 centres de santé, 4 UDS et un centre de prévention ; prend en charge une population estimée à une centaine de milliers de citoyens dont leur prise en charge en matière de santé demeure tributaire de ce bras de fer entre les deux protagonistes.