Les travailleurs de l'Epsp d'Adekar sont en grève illimitée depuis dimanche dernier. Leur mouvement, initié par le Snapap Santé et celui des praticiens généralistes, a été ponctué, mercredi passé, d'un sit-in devant le siège de la direction de la santé de Béjaïa. Le mot d'ordre de grève : “Accorder plus de prérogatives à leur directeur dont le pouvoir de signer les salaires.” La situation de ce directeur dure, selon les syndicalistes, depuis des mois et tarde à trouver son dénouement. Conséquences : les salaires du mois de septembre n'ont pas été perçus par les 130 travailleurs que compte cet établissement de santé de proximité. Idem pour leurs rappels. “Nous ne voulons pas d'un trois-quart de directeur", a proclamé un des travailleurs mécontent, et d'ajouter que leur directeur n'a pas les prérogatives de signer les salaires de ses fonctionnaires. Selon les représentants des travailleurs, reçus par le DSP, celui-ci aurait assuré que la décision du directeur est fin prête au niveau du ministère de tutelle. Cependant, ont affirmé les travailleurs, le mouvement de grève sera poursuivi jusqu'à satisfaction totale. Un mouvement qu'ils n'excluent pas de radicaliser en cas de dérobade. L'Epsp d'Adekar, censé couvrir les besoins en soins de proximité et de santé préventive dans une région montagneuse, vaste et austère, est en quête d'un gestionnaire pouvant exercer ses pleins pouvoirs.