L'importance de la présence des femmes dans la Révolution algérienne, apparait de plus en plus dans l'ensemble des recherches et des travaux portant sur la Révolution, en particulier dans les thèses soutenues sur sa participation effective, du fait qu'elles prennent en compte la dimension féminine à travers le monde. ll n'est plus possible aujourd'hui, d'occulter la présence des femmes pendant et après la Révolution algérienne En tout premier lieu, plusieurs témoignages de certaines survivantes ont mit en évidence le rôle et les actions concrètes menées par des femmes durant la période coloniale. Quelques exemples, ont mis en valeur l'engagement des femmes algériennes qui les place au cœur de certains des événements fondamentaux de la Révolution, tout comme pour les hommes, de par la diversité de l'engagement de celles-ci pendant les différentes phases de la période révolutionnaire. Il ne faut pas oublier pourtant, que durant toute la période révolutionnaire et particulièrement à ses débuts, elles ont été omniprésentes prenant part avec autant de conviction à la Révolution. Durant cette période la majorité des femmes, étaient soumises aux règles conservatrices, car elles étaient élevées selon les les préceptes de l'islam selon les l'héritage ancestral et étaient préparées par leur mère pour une vie saine et qui était celle de la famille plus particulièrement. Elles ont été nombreuses à participer activement dans un contexte colonial hostile à toute activité féminine des Algériennes Cependant c'est de ce monde fermé ou était confinée toute jeune fille que sortiront des combattantes bravant le danger, au côté des hommes, pour se les remémorer à l'occasion de ce cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie et leur donner la place qu'elles méritent. En leur mémoire et à l'occasion du 8 mars journée internationale de la femme, nous mettons un point d'honneur à revenir à cette femme qui a toujours été la fierté et l'orgueil de chaque algérien de par le sacrifice de celle-ci dans la lutte de libération nationale apportant aide et assistance aux moudjahidine, se distinguant ainsi dans le monde. Aussi faut-t-il revenir, à la moudjahida Fatma-Zohra Benhellel et à travers elle toutes les autres que se soit dans les villes, les villages, les dechrates et dans les confins de l'Algérie profonde sans oublier celles qui ont participé au delà des frontières du pays. Rendre hommage à ces femmes est un devoir et une fierté. Elles ont été nombreuses à participer activement dans un contexte colonial hostile à toute activité féminine des Algériennes. Aujourd'hui, lorsque l'on se remémore ces femmes si courageuses, l'on se demande, combien parmi elles ont survécu aux atrocités sous toutes les formes commises à leur encontre par l'armée française d'où les exactions inimaginables, subissant une répression féroce par le pays qui se réclame des droits et de la liberté. Cependant et malgré des traditions séculaires, confinant les femmes dans des rôles limités tels que la l'éducation des enfants, les tâches ménagères, celles-ci se sont distinguées pendant la révolution et c'est grâce à leurs ingéniosité qu'elles se sont libérés et ont montré encore à l'homme de quoi elles étaient capables et qu'avec elles la résistance contre l'occupant était possible. La participation de la femme à la lutte armée a été tout simplement la confirmation d'une tradition révolutionnaire qui a traversé les siècles et Fatma-Zohra Benhellel, plus connue sous le nom de guerre “ El Mansouria ”, est une femme qui s'engagea au côté de ses frères dans un combat inégal contre une puissance coloniale. Une femme courageuse qui connaitra les affres de la baignoire et de la gégène voir des tortures sans qu'elle ne donne aucun renseignement sur ses Compagnons Fatma-Zohra Benhellel est né le 14 avril 1920 à Médéa. Elle fut élevée dans une famille pieuse et nationaliste à l'image de Si Ahmed Mansour Khodja, son mari et militant de la première heure, mort le 19 mai 1956. Aux côtés de ses six enfants, elle assura avec courage et une grande efficacité le rôle d'agent de liaison ainsi que la collecte de l'argent et du renseignement. Le domicile d' « El Mansouria » est situé à Berrouaghia plus précisément à la rue de la remonte, qui était à l'époque un lieu de transit, de rencontres, servant de refuge pour les moudjahidine de la wilaya IV. L'on rapporte qu'à l'avant-veille d'une opération spectaculaire exécutée par un valeureux groupe de commando de l'ALN menée par le Commandant Si Mohamed Bousmaha (Si Mohamed Berrouaghia), et au cours de laquelle fut abattu le célèbre Fleury, connu comme tortionnaire voire un homme impitoyable, « El Mansouria », et sa fille aînée Kheïra « Wahiba » ainsi que quatre militantes ont été arrêtées et internées pendant 11 mois de Août 1960 à novembre 1961 au centre de tortures de Damiette (Médéa) puis celui de Tefeschoun. L'on rapporte que cette courageuse femme, subira les pires atrocités et sera torturée, elle connaitra les affres de la baignoire et la gégène, sans qu'elle ne donne le moindre renseignement qui aurait pu mettre en danger ses compagnons de lutte ou l'organisation. Selon des témoins, cette femme qui n'avait pas froid aux yeux bravant le danger giflera même un colonel de l'armée coloniale, ce qui lui vaudra plus de deux mois de cachot. Après avoir connu les pires atrocités elle sera libérée, mais sera assignée à résidence dans son domicile pour une durée de trois mois, sans pour autant qu'elle n'arrête ses activités clandestine bravant le danger. Cette femme d'un courage exemplaire a défié, l'autorité coloniale de son vivant et jouer un rôle déterminant pendant la révolution, sous des formes multiples dont certaines lui étaient spécifiques, aux côtés des hommes dans le mouvement révolutionnaire. Son engagement a marqué la région dans les deux camps démontrant ainsi que la femme était à la hauteur de la mission qu'elle s'était assignée, car la révolution suscitait en elle, tout comme pour les hommes quelle aura côtoyé durant la lutte de libération nationale, qui avaient de l'admiration pour elle. Cette femme dont le courage a été exemple, met en relief, ce sentiment d'appartenance à une nation et la volonté de bousculer l'ordre établi par des hommes qui va la pousser à une participation active au sein de la révolution algérienne qui finira par triompher. Cette femme si courage a laissé des souvenirs vivaces, dans les milieux populaires, qui se rappellent à ses souvenirs elle connaitra les joies de l'indépendance, après une vie bien remplie la moudjahida Fatma-Zohra Benhellel dit « El Mansouria » s'éteindra paisiblement le 16 février 2004, laissant un héritage des plus honorables aux siens d'où la fierté de tous ceux qui l'on connu etde toute une région rien qu'à son évocation..