Djamila Amrane a écrit «Femmes au combat», en mémoire des années de feu. Elle dit : «Ayant personnellement, pris part à la guerre de Libération nationale, j'ai gardé en mémoire l'image de toutes ces militantes que j'ai connues pendant la bataille d'Alger, au maquis et dans les prisons. Et il m'a paru d'une injustice profonde que l'histoire de ces sept années de guerre s'écrivent en faisant abstraction d'une moitié du peuple algérien… les femmes. C'est cette moitié, oubliée des historiens, acteurs, écrivains, que j'ai essayé de faire vivre.» Deux mille femmes ont participé en tant que moudjahidate sur tous les théâtres d'opération : bataille d'Alger, maquis, prenant leur part des servitudes qui sont celles du djoundi en campagne ; 20% ont été tuées. Elles ont, par leur engagement, fait plus pour l'émancipation de toutes que toutes les lois qui les ont consacrés. Leur entrée dans la lutte a changé la vision de l'avenir. Leur sacrifice a ému et sublimé la lutte pour la liberté de tout le peuple algérien, dans le monde entier. Djamila Bouhired, Djamila Boupacha, Djamila Bouazza, Zohra Drif, Ourida Meddad, Hassiba Ben Bouali, Louisette et Malika Ighilahriz, Fatima Benosmane-Zekkal, Ouardia Hadj Makhlouf, Fatma Talbi, Isa Dehilès, Ouisa Hablal, Nefissa Lalliam-Hamoud, Abbassia Fodhil, Raymonde Peschard, Aouicha Hadj Hamou, Khedidja Chelabi, Yamina Cherrad, Fatma Zohra Benyahia, Mimi Nachet Ben Mohamed, Zoubida Bekkadour, Jacqueline Guerroudj, Djoher Akrour, Baya Hocine, Nadia Jeanne Belkhodja, Yvette Bacri, Y. Moatti, Annie Steiner, Zohra Hamdad, Eliane Gautron, Chafika M ; Malika Mefti, Denise Walbert, Fatma Zekkal, Yamina Gritli, Fatima Bedj Mouhoub, Fatima dite Aouicha, Hanifa Abdelhadri, Meriem Boubekeur, Goucem Madani, Zohra Hamidou, Zoulikha Hchach, ont fait la «une» des journaux. Djamila Amrane dit leur héroisme naturel, rejoignant en cela les grandes figures de la résistance à l'occupation, comme Fadhma N'soumer. Stoïcisme, dévouement, abnégation dans l'action, esprit de sacrifice, initiative, ingéniosité, courage et détermination ont ébranlé leurs ennemis et donné du courage à ceux qui croyaient ne pas pouvoir y arriver. Djamila Amrane raconte que Zoulikha Hchach a tué un soldat français pour protéger son fils qui veut rejoindre ses frères d'armes et d'espérance ! Et Fatma Bedj Hammoud qui, demandant des nouvelles de sa première fille, apprend sa mort «en martyre» ; elle demande où est sa deuxième fille, en sachant la réponse : «Elle est morte en martyre.» Il en sera également de même pour son fils adoptif, mort en martyr ; elle ne dit rien, elle s'isole pour pleurer en silence. Et cette force de caractère qui transforme la douleur en youyou de fierté, celle d'avoir «donné» son enfant à la révolution et le perdre. Djamila Amrane a témoigné. A l'un de ses tortionnaires elle a posé cette question : comment pouvez-vous soutenir le regard de vos enfants ? Et les jeunes Algériens d'aujourd'hui sauront-ils les immenses sacrifices des hommes et des femmes qui ont reconquis la liberté ? Djamila Amrane a écrit «Femmes au combat», en mémoire des années de feu. Elle dit : «Ayant personnellement, pris part à la guerre de Libération nationale, j'ai gardé en mémoire l'image de toutes ces militantes que j'ai connues pendant la bataille d'Alger, au maquis et dans les prisons. Et il m'a paru d'une injustice profonde que l'histoire de ces sept années de guerre s'écrivent en faisant abstraction d'une moitié du peuple algérien… les femmes. C'est cette moitié, oubliée des historiens, acteurs, écrivains, que j'ai essayé de faire vivre.» Deux mille femmes ont participé en tant que moudjahidate sur tous les théâtres d'opération : bataille d'Alger, maquis, prenant leur part des servitudes qui sont celles du djoundi en campagne ; 20% ont été tuées. Elles ont, par leur engagement, fait plus pour l'émancipation de toutes que toutes les lois qui les ont consacrés. Leur entrée dans la lutte a changé la vision de l'avenir. Leur sacrifice a ému et sublimé la lutte pour la liberté de tout le peuple algérien, dans le monde entier. Djamila Bouhired, Djamila Boupacha, Djamila Bouazza, Zohra Drif, Ourida Meddad, Hassiba Ben Bouali, Louisette et Malika Ighilahriz, Fatima Benosmane-Zekkal, Ouardia Hadj Makhlouf, Fatma Talbi, Isa Dehilès, Ouisa Hablal, Nefissa Lalliam-Hamoud, Abbassia Fodhil, Raymonde Peschard, Aouicha Hadj Hamou, Khedidja Chelabi, Yamina Cherrad, Fatma Zohra Benyahia, Mimi Nachet Ben Mohamed, Zoubida Bekkadour, Jacqueline Guerroudj, Djoher Akrour, Baya Hocine, Nadia Jeanne Belkhodja, Yvette Bacri, Y. Moatti, Annie Steiner, Zohra Hamdad, Eliane Gautron, Chafika M ; Malika Mefti, Denise Walbert, Fatma Zekkal, Yamina Gritli, Fatima Bedj Mouhoub, Fatima dite Aouicha, Hanifa Abdelhadri, Meriem Boubekeur, Goucem Madani, Zohra Hamidou, Zoulikha Hchach, ont fait la «une» des journaux. Djamila Amrane dit leur héroisme naturel, rejoignant en cela les grandes figures de la résistance à l'occupation, comme Fadhma N'soumer. Stoïcisme, dévouement, abnégation dans l'action, esprit de sacrifice, initiative, ingéniosité, courage et détermination ont ébranlé leurs ennemis et donné du courage à ceux qui croyaient ne pas pouvoir y arriver. Djamila Amrane raconte que Zoulikha Hchach a tué un soldat français pour protéger son fils qui veut rejoindre ses frères d'armes et d'espérance ! Et Fatma Bedj Hammoud qui, demandant des nouvelles de sa première fille, apprend sa mort «en martyre» ; elle demande où est sa deuxième fille, en sachant la réponse : «Elle est morte en martyre.» Il en sera également de même pour son fils adoptif, mort en martyr ; elle ne dit rien, elle s'isole pour pleurer en silence. Et cette force de caractère qui transforme la douleur en youyou de fierté, celle d'avoir «donné» son enfant à la révolution et le perdre. Djamila Amrane a témoigné. A l'un de ses tortionnaires elle a posé cette question : comment pouvez-vous soutenir le regard de vos enfants ? Et les jeunes Algériens d'aujourd'hui sauront-ils les immenses sacrifices des hommes et des femmes qui ont reconquis la liberté ?