Le concepteur du débat sur l'identité en France et qui veut réduire de moitié la population étrangère en en France n'est pas prêt de se démarquer d'une politique agressive tributaire de ses origines d'émigré hongrois qui veut montrer sa francité. A la veille de sa visite aux pieds-noirs et harkis - les nostalgiques et les cocus de l'histoire, mais aussi la cinquième colonne et les collabos – le président français n'a pas manqué de souligner dans une interview au quotidien Nice Matin daté d'hier que la France ne pouvait pas « se repentir d'avoir conduit » la guerre d'Algérie, même si les « abus et atrocités commis de part et d'autre » durant ce conflit devaient être condamnés. Ce que Réflexion a dénoncé avant tout autre commence à apparaître à la lumière d'un jour nouveau en Métropole et toujours sur les côtes de la Méditerranée. L'on se rappelle, le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol qui s'égosillait avec sa « repentance des deux rives », à la veille de la visite de Marine Le Pen, cheffe du Front National dont Sarkozy commence à épouser les idées. C'était aussi lors de l'inauguration du mur des lamentations du pied-noir. Une repentance que ne manquera le président français d'exiger un jour aux Algériens. L'idée de Pujol, ce membre actif de l'Ump, le parti présidentiel a mûri. A moins que ne s'élèvent les voix encore chaudes d'Algériens fiers, le débat dérivera et le temps fera que les concepteurs d'un rapprochement aux dépens de l'Algérie auront raison. Preuve en est le jumelage entre Mostaganem et Perpignan qui, toute honte bue a pris du chemin et même la zaouia alaouia s'y est mise en transe déroulant ses tapis aux pieds-noirs. Une fetwa risquerait même de laver les Harkis de leurs crimes et pourquoi pas innocenter Pélissier quant aux enfumades du Dahra. « C'était la guerre, nous dirait-on. ».A la question : « les rapatriés ont plusieurs fois dénoncé les promesses non tenues de 2007 pour la reconnaissance de la responsabilité de la France. Comment les rassurer cette fois ? » Nicolas Sarkozy n'est pas allé par trente-six chemins : « La France fut une puissance coloniale, c'est un fait historique. Les rapatriés et les harkis ont été les victimes de la décolonisation. C'est aussi un fait historique ; chaque Français doit être conscient des souffrances qu'ils ont endurées. Mais où est la responsabilité de la France ? D'avoir été une puissance coloniale ou d'avoir accepté un processus de décolonisation en Algérie comme toutes les puissances coloniales ont, partout, été contraintes de le faire ? La France ne peut pas être coupable de tout et de son contraire. La France assume son Histoire, c'est tout. » « Un c'est tout » qui veut tout dire. L'on ne traite pas avec les Algériens indépendants d'égal à égal, c'est tout. Et pourtant l'on réfléchit à installer Renault et à la prochaine visite de Raffarin. La gifle et l'on vide les caisses de l'ancien colonisé. Quant à la repentance, il est affiché une farouche opposition outre-Méditerranée. « Les opérations militaires qui ont été menées par la France en Algérie qui, je le rappelle, appartenait alors au territoire national, ont été engagées par la République française et conduites sous l'autorité de gouvernements légitimes et démocratiquement élus. Il y a eu des abus. Des atrocités ont été commises de part et d'autre. Ces abus, ces atrocités ont été et doivent être condamnés, mais la France ne peut pas se repentir d'avoir conduit cette guerre. » Dixit Sarkozy. Tout est dit. Rien ne manque. Qu'attendent les Algériens ? Il est utile de rappeler « que les atrocités commises sur les Allemands par Jean Moulin ne doivent pas passer inaperçues et que les FFI et toute la France devront se repentir à Berlin » ne passerait pas dans un gosier de Français qui, sans l'aide des Nords-Africains et autres « nègres » Alliés n'aurait jamais pu libérer sa Gaulle germanisée. Le visionnaire Sarkozy est allé dans son interview au-delà de la chasse aux voix en cette période de sècheresses et de dégringolade dans les sondages : « Voter pour le Front national, c'est affaiblir la France parce que c'est laisser le champ libre au Parti socialiste qui, croyez-moi, ne manquera pas, lui, d'entraîner la France sur le terrain de toutes les repentances. » C'est que François Hollande, le leader du Parti Socialiste est prêt à la repentance de la France et que le haineux président ne trouve pas mieux d'avertir ses compatriotes de droite et les indécis sur une repentance de la France, chose qui mettrait l'Algérie, les Algériens et l'Histoire dans leurs droits.« Ce que je suis venu dire, ici à Nice, c'est que les harkis comme les rapatriés incarnent une partie de la mémoire de notre pays et que cette mémoire doit être connue et qu'elle a droit au respect. » C'était le dernier mot de Sakozy et ne concerne en rien les Algériens qui comme aurait dit feu Houari Boumédiène « ceux-là sont dans la poubelle de l'histoire. »