Les habitants du Douar Ouled Belmokhtar dans la commune de Hachem veulent une route pour rattacher leur douar au chemin communal. Ce douar se trouve disent- ils dans un isolement total, les véhicules ne veulent pas s'y rendre faute de la piste qui est presque impraticable. Malgré les nombreuses doléances adressées aux élus de la commune et autorités locales de la Daïra de Hachem et vu les nombreuses promesses qui nous furent faites disent les habitants, on ne voit rien venir, on ne demande pas l'impossible mais seulement un chemin praticable qui nous permettra de rejoindre la ville pour nos différentes préoccupations. D'autre part, notre douar manque d'eau, malgré l'existence d'un château d'eau construit et des fontaines aménagées mais l'eau n'a coulé qu'une seule fois lors du passage de l'ex wali et depuis, ces robinets sont secs, les habitants ont recours aujourd'hui aux puits des privés situés à proximité du douar, sinon aller chercher l'eau ailleurs pour les gens véhiculés. Le douar est également privé de l'éclairage public à l'instar des autres douars et ce, malgré l'existence des poteaux et des lampes grillées qui n'ont jamais été changées disent ils. Le transport demeure pour le moment notre préoccupation première que ce soit pour les enfants qui doivent se rendre au C.E.M et qui rencontrent un grand problème voir que certains d'entre eux sèchent les cours faute de moyens de transport, pour les malades et surtout les cas d'urgence. Ce douar qui est habité par plus de 6O familles tous des fellahs exploitants des terres et éleveurs qui ont bénéficié d'aides à l'habitat rural, vivent l'handicap, qui demeure de nos jours la route. Le chômage occupe une bonne place dans ce douar, seul deux éléments ont bénéficié d'un recrutement dans le cadre des contrats et le reste doit sortir de la localité pour pouvoir trouver un travail chez les fellahs de la région. Douar Ouled Belmokhtar vit réellement l'isolement et se trouve quelque peu dans l'oubli. Le cimetière qui devait avoir un entourage conforme aux instructions de M. Le wali de Mascara qui insiste sur la protection des cimetières, demeure un lieu de broutage pour les troupeaux de moutons et autres bêtes. Si Hadj Benaissa qu'on a rencontré sur les lieux, disait « si on nous a accordés des aides pour construire des logements et pour se stabiliser dans les campagnes afin de produire et de travailler les terres et faire de l'élevage, ils doivent penser à la route qui demeure le point essentiel pour la vie dans un douar, il y a des produits à transporter vers les villes, les malades, les écoliers, ensuite, il y a également l'eau. Pourquoi a-t-on construit ce château à coup de millions alors que les habitants exploitent l'eau des fellahs, il y a également l'éclairage public qui fait défaut surtout en ce moment où des bandes circulent pour le vol des cheptels et qui ne reculent devant rien. J'ai assisté à une visite de M. Le wali qui a insisté pour que les fellahs restent dans leurs douars et que le nécessaire leurs soit donné, pourquoi nos élus font ils la sourde oreille devant les instructions du premier responsable de la wilaya que nous invitons à faire une visite à notre douar ».