Ees habitants des mechtas de Ouled Ali et Aït Achour, composés de plus de 500 familles et qui ont quitté leurs douars lors de la décennie noire, se disent prêts à retourner dans leurs foyers. Ces habitants font la navette chaque jour du chef-lieu de la commune de Ziama vers leurs mechtas pour s'occuper de leurs cultures. “Chaque jour, je parcours 10 kilomètres à pied jusqu'à la mechta Ouled Ali, pour m'occuper de mes oliviers, mes potagers, mon élevage et mes ruches, malheureusement, malgré nos multiples demandes, on tarde à nous aider pour réhabiliter nos maisons détruites par les terroristes et nous assister dans le cadre du PNDRA”, conclut ammi Amar, un habitant du douar abandonné Ouled Ali. On dénombre des centaines de cas comme celui de notre interlocuteur qui sont prêts à rejoindre leurs foyers. Seulement, les portes de l'administration leur sont fermées, selon leurs dires. Pis, tous les programmes destinés aux habitants des douars pour qu'ils rejoignent leurs maisons sont tombés à l'eau. Les habitants réclament, en plus de la reconstruction de leurs maisons, la réunion des commodités d'une vie descente avec leurs enfants, soit la réhabilitation de la route reliant la commune de Ziama aux mechtas d'Aït Achour et Ouled Ali et l'ouverture de l'école primaire de Ouled Ali, et de la salle de soins. Actuellement déracinés, les habitants de ces mechtas mènent une vie de misère au niveau des bidonvilles situés aux alentours du chef-lieu de la commune de Ziama Mansouriah à la cité Sonelgaz, Tarcha, Kitoune. Certaines familles sont installées au cimetière Amridj de Ziama dans un environnement privé des commodités de vie et au milieu des fosses sceptiques qui dégagent des odeurs nauséabondes. De véritables foyers des maladies. B. Bouchama