L'opération d'évaluation des importations de médicaments réalisée par son département a révélé que 24 opérateurs n'avaient pas respecté leurs engagements. Le ministre a expliqué le manque de médicaments dans certaines structures hospitalières par le fait que les responsables n'ont pas exprimé leurs besoins à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH). « Le 1er février dernier, j'ai demandé aux 600 structures hospitalières du pays d'exprimer leurs besoins en matière de médicaments. 46 directeurs ne l'ont pas fait. J'ai pris la décision de les suspendre de leurs fonctions, en attendant les résultats de l'enquête », a déclaré M. Ould Abbès. Le ministre a également menacé de retirer les agréments aux importateurs défaillants. Ould Abbès ,a annoncé des mesures pour mettre fin à la pénurie de médicaments dans un délai d'un mois. Comment ? Les importateurs auront un délai jusqu'au 20 avril pour importer les médicaments pour lesquels ils s'étaient engagés à la réception de leurs programmes d'importation. « Aujourd'hui, j'ai tenu la dernière réunion avec les importateurs. Le 20 avril, ceux qui ne rempliront pas leurs engagements perdront leur agrément », avertit M Ould Abbès. Avant d'ajouter : « Je ne reculerai pas, quelle que soit la position et les soutiens dont bénéficient les importateurs défaillants, ils perdront leur agrément ».Le ministre de la Santé a assuré que d'éventuelles sanctions contre les importateurs n'affecteront pas l'approvisionnement du marché en médicaments. « Nous avons demandé à la PCH d'importer ces médicaments directement auprès des producteurs », a t il dit. M. Ould Abbès reproche aux importateurs de chercher à spéculer sur le dos des malades algériens et d'être à l'origine de la pénurie de médicaments. « Ces importateurs attendent de vendre très cher leurs médicaments à la PCH qui lance ses appels d'offres en mars de chaque année », a t il expliqué.