Une nouvelle réunion devrait être convoquée vendredi ou samedi prochain. Au menu : l'élection d'un nouveau secrétaire général. Quatre noms de candidats circulent : Abdelkrim Abada, Abdelkader Hadjar, Amar Tou et Amar Saïdani. Le FLN aura un nouveau secrétaire général dès la semaine prochaine. Des membres du Comité central (CC) du FLN ont annoncé, ce lundi 9 avril, le retrait de confiance au secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, et à son bureau politique. Dans une déclaration lue à la fin d'une réunion tenue au jardin du siège du FLN à Alger, les initiateurs du mouvement de protestation au sein du FLN ont indiqué avoir dépassé le nombre de signatures requis par les statuts du parti pour convoquer une session extraordinaire du comité central afin de « sauver le parti et corriger sa trajectoire ». BELKHADEM SEUL ! Un climat de défiance régnait ce lundi 9 avril au siège FLN à Alger. Dans la matinée, les membres protestataires du Comité central (CC) du parti ont tenu leur « réunion », avec comme objectif le retrait de confiance au secrétaire général Abdelaziz Belkhadem et à son bureau politique. « Non à la chkara, oui à la compétence ». Dès le début du rassemblement, les slogans ne font aucun doute sur les intentions des contestataires : évincer Belkhadem et ses derniers fidèles. Dans sa tentative d'empêcher le déroulement de la réunion, Belkhadem a cru avoir trouvé la parade : les bureaux ont été fermés à clé. Mais les frondeurs ne s'arrêtent pas à de tels détails. Forts de leurs 220 signatures de membres du Comité central et de plusieurs procurations signées par d'autres membres, ils se rassemblent dans le jardin, peu soucieux du manque de commodités au regard de l'objectif qu'ils se sont fixés : le retrait de confiance au secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, et à son bureau politique. Une première étape avant la destitution du SG de leur formation politique et la désignation d'une nouvelle direction.Ce lundi matin, pendant que ses adversaires effectuaient leur démonstration de force dans le jardin du siège, Abdelaziz Belkhadem était enfermé, seul, dans son bureau fermé à clé. Comme assommé, il ne comprend pas l'accélération des événements. Il n'avait pas vu venir la fronde. La veille, il avait sollicité un déploiement policier devant le siège pour empêcher ses adversaires de tenir leur réunion. En vain. L'homme fort du FLN est lâché par tout le monde. Car au sein du bureau politique, deux hommes le soutiennent encore : Kassa Aissi, porte parole du parti, et Ayachi Daadoua, chef du groupe parlementaire. Insuffisant face à la mobilisation des contestataires, forts de leurs 220 signatures et de nombreuses procurations.Les contestataires sont confiants. Ils savent que la base, même si elle n'est pas forcément avec eux, n'est pas favorable à Belkhadem. En confectionnant les listes électorale, le SG a commis l'imprudence d'exclure plusieurs mouhafedhs. Certains contestataires accusent Belkhadem d'être trop proche des islamistes, d'autres sont déçus par les listes électorales confectionnées dans le secret. Mais ils ont tous un seul objectif : le destituer avant les élections législatives.Dans une ultime tentative pour sauver sa place de SG, Belkhadem a tenté ces derniers jours de négocier un deal : il accepterait de remettre en jeu sa place après les législatives. Mais ses adversaires y ont décelé une manœuvre. Le FLN est bien parti pour faire un bon score aux législatives. Belkhadem revendiquerait alors le succès et aurait une nouvelle légitimité.