Al-Qaida menace de s'en prendre au Royaume-Uni si Londres en vient à extrader l'islamiste Abou Qotada à la Jordanie, affirmant que cela ouvrira la porte du Mal pour les autorités britanniques. La Grande-Bretagne tente de trouver un moyen pour se débarrasser de l'islamiste, qui fut un temps considéré comme le chef spirituel d'Al-Qaida en Europe et le mufti du GIA Algérien. Le Jordanien, âgé de 51 ans et qui a passé une grande partie des six dernières années en prison au Royaume-Uni malgré l'absence de charges, a été libéré sous conditions le 13 février. Il pourrait être totalement libre de ses mouvements sous trois mois. Au début de mars, la ministre de l'Intérieur britannique, Theresa May, avait eu un entretien avec son homologue jordanien portant sur le cas d'Abou Qotada, que Londres voudrait renvoyer dans son pays. Le gouvernement jordanien avait assuré le 15 février à James Brokenshire, secrétaire d'Etat chargé de la sécurité britannique, en visite dans le pays, qu'Abou Qotada serait jugé équitablement s'il rentrait dans son pays. Dans son communiqué, Al-Qaida a proposé qu'Abou Qotada puisse choisir son pays d'accueil parmi ceux du Printemps arabe, théâtre d'une poussée des mouvements islamistes, affirmant par ailleurs que l'homme n'a aucun lien organisationnel avec Al-Qaida.