Ces dernières années, les appels à l'aide de personnes et de familles en difficulté se sont multipliés, à un tel point que l'on se demande s'il y a une oreille attentive, pour prendre cette frange en charge dans le cadre d'un programme organisationnel qui mettrait fin à leur calvaire. Le quotidien est le même pour toutes ces personnes mais les problèmes sont différents selon les situations d'où la précarité pour de nombreuses familles victimes de la misère qui les frappe de plein fouet. Le cas de M. Derki Ahmed qui vit à la Cité des 600 logements Ilot A8 Kharrouba, est éloquent et met en lumière ce mal profond qui ronge des familles entières sans ressources et dont le chef de famille ne peut assumer une telle charge du fait de son handicap à l'exemple de ce père qui est venu crier sa détresse ne sachant vers qui se tourner. De telles situations, remettent en question les efforts de l'Etat qui cherche par le biais de la DASS, à alléger et aider cette frange de la société, mais il est clair que sans la coordination de certaines institutions et la collaboration des services sociaux rien ne peut être fait pour les sortir du marasme dont ils sont confinés. Précarisation, éclatement des familles, ruptures sociales, et autres fléaux sont à prendre au sérieux pour éviter que ces familles ne se désintègrent et se diluent dans les méandres de la déperdition, aussi est-il urgent de permettre aux personnes et familles en situation précaire de faire face aux nécessités quotidiennes, se loger, se nourrir et l'aide sociale momentanée dans les situations de détresse ne peut être une solution à long terme, à savoir l'assurance d'une vie décente surtout pour la catégorie des handicapés. C'est d'ailleurs le constat qui a été fait concernant Derki Ahmed un mal voyant n'ayant aucune ressource pour subvenir à ses trois enfants dont la situation à tendance à s'aggraver de plus en plus et si l'on croit des témoins ce dernier se débat depuis longtemps dans la misère, ne sachant à quelle porte frapper. Cet handicapé atteint de cécité et malade de surcroit, est acculé à la mal vie du fait qu'il n'arrive même pas à nourrir ses enfants en bas âge qui selon ces mêmes témoins dorment parfois sans manger. Se sentant inutile et diminué par son handicap visuel, il ne peut ni travailler ni vivre une vie décente du fait qu'il n'a pas de logement pour abriter sa petite famille, ce n'est que grâce à l'aide de sa sœur. Cette sœur, qui exerce le métier de femme de ménage dans les foyers pour subvenir aux besoins de cette famille, a du se sacrifier pour son frère et depuis a refusé tout prétendant qui s'est présenté à elle pour ne pas l'abandonner à son sort, sachant que celui-ci était dans l'impossibilité d'assumer les charges matérielles surtout pour ce qui est des enfants en bas âge et du loyer dont le montant absorbe toute la mensualité et qui est de l'ordre de 6000,00 DA par mois et c'est la sœur qui paye la location avec son maigre revenu, ce qui les pousse parfois tous autant qu'ils sont à demeurer durant plusieurs jours sans un bout de pain pour apaiser la faim de cette famille et surtout celle des enfants. A ce propos, il est à signaler que plusieurs demandes de logement, d'audiences et autres démarches ont été faites auprès des autorités concernées mais en vain. Derki Ahmed handicapé, n'a pu trouver pour se faire entendre que le Journal Réflexion pour lancer un ultime appel à monsieur le wali, pour lui demander au nom de la miséricorde et de la charité humaine de se pencher sur son cas afin de venir en aide à sa famille qui souffre le martyre et qui aspire à une vie décente comme tout algérien digne de ce nom.