« Les candidats actuels ne nous représentent pas », lance un citoyen, qui réclame une alternance réelle. Des milliers de personnes, militants du mouvement associatif ou simples citoyens de Mostaganem mais aussi, d'Oran, Alger, Mascara, Sidi Bel Abbes et Tlemcen, se sont rencontrées sur Facebook pour dénoncer une mascarade électorale. Au son des tambours, les marches populaires, à partir d'internet ont convergé jusqu'au sommet pour demander, à la veille des élections législatives du 10 mai prochain, une démocratie réelle, car les candidats actuels ne représentent personne, ils ne représentent qu'eux-mêmes « Parmi les candidats, il n'y a jamais le candidat que je voudrais. Et je ne suis pas le seul à penser ça », dira un indigné sur le net. « A nous de nous réorganiser, pour au moins au niveau local, avec des assemblées démocratiques, nous faire entendre et mettre en place des idées alternatives en matière d'environnement, de santé, d'éducation, d'alimentation », ajoute-t-il, avouant que même s'il n'est pas satisfait, il votera quand même, par procuration, « pour un candidat plutôt de la vraie opposition et plutôt proche des questions sociales ». Ils ne se sont rassemblés ni devant une fontaine, ni derrière des banderoles sur lesquelles. Ils n'incitent pas au boycott, mais on peut lire sur leurs visages le message « Indignez-vous! ». Ces cyber-contestataires déplorent, à l'instar de leurs concitoyens que dans le panel des candidats, il y ait des idées et des alternatives qu'on ne nous propose jamais. Parmi ces indignés, certains n'iront pas voter, d'autres voteront blanc ou nul, ou peut-être pour un candidat qui se dit pour une nouvelle République. Les politiciens portent les attentes des financiers, pas nos attentes, et les décisions se prennent à un seul niveau, loin des institutions du peuple. Les cyber-contestataires ne devaient ils pas se faire connaitre, ou ils espèrent pouvoir rester jusqu'au 10 mai, une journée d'action populaire qui sera celle ou tous les citoyens feront passer le message.