L'appareil de mammographie destiné au dépistage du cancer de sein, acquis grâce à l'intervention de Mme le wali, n'est pas mis à la disposition des malades, empêchant le fonctionnement normal du service en question. Ce comportement incompréhensible aux desseins obscurs, perdure depuis plus de 4 ans. Est-ce normal qu'un équipement qui coûte des centaines de millions, moisisse au fond du couloir du service de radiologie depuis qu'il ait été acquis grâce au geste humanitaire de Mme la Wali ; alors que les malades soient renvoyés ailleurs ? Il s'agit là d'un exemple de gestion au sein de l'hôpital de Mostaganem. Un ‘mammographe' dont a été doté l'hôpital Che Guevara de Mostaganem en 2005, sur insistance de Mme la Wali pour subvenir aux demandes des malades notamment les nécessiteux dans le cadre de la prévention du cancer du sein, est en effet mis hors de la portée des citoyens. Mis en fonction il y a plus de 4 ans, le service de radiologie a utilisé cet équipement qu'une seule fois pour envoyer le cliché d'essai à la première responsable de l'Exécutif. Car il est utile de mentionner qu'hormis une seule mammographie pour laquelle s'est portée une volontaire exerçant alors au sein même de l'hôpital, les responsables du service refusent depuis le temps toute radiographie ‘mammographique' du sein aux patientes, à l'exception d'une dizaine qui ont été triées bien sûr sur le portillon, rapportent nos sources. Cet examen qui rentre dans le cadre de la prévention du cancer du sein, fait partie intégrale du programme de la santé publique. L'hôpital Che Guevara avait même pris en charge la formation du médecin chargé de cet équipement, en France. « La nécessité de dépistage précoce de ce fléau fait partie des prérogatives des instances hospitalières publiques, dans le but de parer à un important taux de mortalité chez la gente féminine », martèlent certains médecins et paramédicaux rencontrés sur les lieux. Or, « au lieu d'en profiter du don de Mme la Wali, des esprits mal intentionnés font du ‘ mammographe' un simple équipement de radiographie. « Les traces du registre accompagnant cet appareil sont d'une irréfutable preuve sur sa non utilisation à bon escient », ajoute une autre source. Pour répondre à d'autres questions, il est utile de mentionner que le service de radiologie n'assure plus la mammographie. Ce n'est qu'occasionnellement que cet appareil fonctionne pour des malades qui doivent être super-pistonnés. Un état de fait qui oblige la population, bon gré mal gré les instructions et autres dispositions du Ministre de la Santé, à se rabattre sur le privé qui pratique des couts exorbitants dans le dépistage de cette tumeur. « D'ailleurs, la cherté des honoraires des spécialistes privés qui demandent généralement d'autres bilans de complaisance et filouterie pour saucer leurs couts, font qu'une grande partie de femmes vivant au seuil de la pauvreté ne font pas de mammographie. Au demeurant, une question se pose d'elle-même : en une période de 5 ans, combien est revenue à l'Etat une prise en charge d'un cancer de sein (chirurgie, radiographie et la chimiothérapie) ? Alors qu'une simple mammographie aurait paré à ce surcout et surtout sauvé des vies qui n'ont pas de prix ! Où sont donc les services de contrôle de la DSP (Direction de la santé publique) sensée être au cheval pour l'application sérieuse des réformes engagées par le Ministère de la Santé dont la lutte contre le du cancer du sein. C'est dire que la réforme de la santé à Mostaganem devrait d'abord voir ses arènes réformées.