A l'approche de chaque échéance électorale et à chaque changement de responsables, on se trouve devant le phénomène incompréhensible des lettres anonymes. Ces jours-ci, la cible toute désignée est le maire de Mesra. En effet, depuis plusieurs mois des lettres dénonçant sa gestion ne cessent d'être adressées à notre rédaction. La question qui se pose : Pourquoi les auteurs de ces lettres n'ont-ils pas le courage de s' identifier et de se rapprocher auprès de notre rédaction pour prouver ce qu'ils avancent et si ces gens « nationalistes » comme ils se disent, pourquoi ne vont-ils pas frapper à la porte du procureur ou bien tout simplement, est-ce pour régler leurs comptes avec ce maire par le biais de lettres anonymes et induire le journal en erreur... On ne mange pas de ce pain-là... Le journal, est là pour dénoncer, seulement qu'ils aient un peu de courage pour assumer leurs responsabilités en déclinant leurs identités.!? On dit que derrière toute lettre anonyme il y a un intérêt personnel dans le but de nuire à quelqu'un, aussi est-il important de faire attention à ce genre de courrier qu'il faut prendre avec une extrême prudence. En effet ,comme plusieurs administrations qui témoignent de ce phénomène qui a toujours existé, à des degrés plus ou moins divers, la rédaction du journal Réflexion quant à elle aussi croule sous les lettres anonymes de citoyens qui dénoncent des maires, des responsables, des élus, les passe droits, le laxisme et autres dépassements. Dans ces lettres anonymes, il y a à boire et à manger et parfois la vengeance semble être la principale motivation de ceux qui écrivent pour dénoncer des activités occultes de certaines autorités surtout pour ce qui est des élus et ce à divers échelons de la hiérarchie, alors que les faits dénoncés doivent être vérifiés sur le terrain pour que l'on donne suite, mais les auteurs des lettres anonymes appelés Corbeaux, sont si nombreux que leur description correspond à tous les types de personnages pouvant exister. A propos de ces lettres anonymes, il est à se demander, pourquoi ces gens qui sont derrière ne s'identifient pas et ne signent pas de leur nom, pour se faire connaitre. Dénoncer la malversation, la corruption, l'injustice, la mauvaise gestion ou tout autre préjudice portant atteinte aux intérêts publics ou du contribuable est un devoir et un acte citoyen, nous semble-t-il, alors de quoi ont-ils peur, et ou est la vérité dans tout cela ? Au-delà de l'anonymat, il y a la justice, la police, le wali et les hautes instances et c'est à eux que ces anonymes devraient écrire en libellant leurs lettres de leurs noms s'ils veulent du bien au pays surtout s'ils veulent aider à combattre les fléaux qui gangrènent la société, Car écrire des lettres anonymes à notre journal n'est pas une solution et ne peut la prendre en considération que dans le cas ou elles sont signées par leurs auteurs qui doivent en tout état de cause s'identifier. Ainsi, le journal Réflexion a reçu, plusieurs lettres que nous n'avons pas voulu publié par déontologie et par respect à l'étique, mais puisqu'une fois n'est pas coutume nous avons décidé de publier deux types de lettres à titre d'exemple et sous toute réserve ce qui ne veut pas dire que nous les approuvons. L'une d'elles nous est parvenue d'un citoyen anonyme de la Daïra de Mesra et dans laquelle il rapporte que le P/APC se serait plaint du manque de foncier pour réaliser les 1000 logements sociaux locatifs et participatifs alors qu'une étude aurait été lancée sur un terrain nu situé au centre ville et réservé à la construction de 18 logements LSP , mais selon lui il aurait été détournée et qu'une partie soit 450 m2 aurait été cédée à un homme d'affaires privé pour investir, alors que la commune dispose d'une zone d'activité de plus de 15 hectares réservée à ce genre de projet. Selon l'auteur de la lettre, le P/APC de Mesra aurait détruit le jardin public du centre ville qui date de l'ère coloniale pour construire une cafétéria, une pizzéria, des toilettes publiques, un kiosque et se serait accaparé d'un tronçon de route pour en faire un parking, la question est, pour quoi ne pas avoir écrit aux autorités pour mettre fin à cet état de fait dans le cas où ceci s'avèrerait être vrai ? Dans une autre lettre anonyme, provenant toujours de la même localité, l'auteur dénonce une affaire concernant la falsification d'un acte notarié d'un terrain situé au centre ville de Mesra, par B.M et qui selon lui aurait été établit en 2008 et que l'acte en question, ne correspondrait ni aux caractéristiques du terrain concerné ni au cahier des charges, toujours selon cet anonyme, la régularisation concernant le dossier ou B.M est incriminé n'a eu lieu qu'en 2010. D'après toujours l'auteur de la lettre, le propriétaire cité aurait entamé les travaux sans permis de construire ni sans avoir au préalable une autorisation de voierie, et que la lettre n°31 qui lui a été délivrée en mars 2012 par le P/APC serait contraire à la règlementation, si c'est vrai pourquoi ne pas l'avoir dénoncé en temps voulu à qui de droit L'examen de certaines lettres est hallucinant, du fait qu'elles démarrent toutes de la même façon et les exemples sont nombreux, car parmi toutes celles que nous avons reçues, nous avons choisi expressément ces deux lettres qui nous sont parvenus de citoyens de Mesra. Bien que la jurisprudence et la loi ne tiennent pas compte des lettres anonymes, des enquêtes sont ouvertes en partant des informations émanant de ces anonymes que l'on appelle « corbeaux ». Ces lettres anonymes, fournissent à tous ces corbeaux un moyen rapide et efficace, dont les sources sont parfois peu fiables et à prendre avec prudence. Si l'on devait publier, toutes les lettres anonymes que nous recevons nous nous en sortirons jamais, aussi est-il conseillé à ces auteurs de lettres anonymes de se faire connaître s'ils veulent que leurs lettres soient publiées en toute transparence.