Le 5 juillet est la fête de l'indépendance de l'Algérie, et une journée particulière en soi qui revient tous les ans pour nous rappeler notre liberté acquise au prix du sang et ce grâce au sacrifice des hommes et des femmes morts pour la patrie. Une raison qui fait que ce cinquantième anniversaire est d'autant plus important pour le peuple de par sa portée nationale et universelle. Cette année, la commémoration du cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, peut être considérée comme une double date, car elle est l'aboutissement de la lutte de tout un peuple et la fin de celle de l'absolutisme, de l'asservissement et de l'exploitation des algériens par les français. Dans tous les grands évènements de l'histoire, les révolutions exigent des sacrifices et bien des douleurs aussi il ne faut pas oublier que, derrière ce 5 juillet, c'est la victoire de l'ère de l'Algérie nouvelle sur le colonialisme. Le 5 juillet a été l'accomplissement du rêve de l'unité nationale Cette journée est la consécration de l'unité qui a donné au peuple algérien une prise de conscience et s'est révélée être l'âme de cette nation si jeune et si pleine de promesses. Aussi, à ceux qui ne connaissent pas le prix de cette victoire remportée sur une puissance occidentale nous leur demandons de revisiter le passé, pour se rappeler aux souvenirs au nom des martyrs et leur dire de se joindre à nous pour la renouveler et la perpétuer, afin qu'elle devienne le symbole de l'union fraternelle de toutes les parties de l'Algérie et de tous les citoyens algériens, qui se doivent de communier tous ensemble à l'occasion de cette journée mémorable. C'est en ce jour, qu'a été enfin accompli le rêve de l'unité nationale, et l'aboutissement de la liberté par les efforts de tant de générations et de tant de grands hommes, auxquels la postérité garde un souvenir reconnaissant. Nous pouvons dire que cette journée s'est construite sur le souvenir et la signification de deux évènements révolutionnaires très importants qui placent le peuple au cœur de l'action, à la fois acteur et objet, sujet et finalité à savoir mai 1945 et novembre 54, qui font de la mémoire collective autour du 5 juillet, l'unanimité pour se féliciter de la révolution qui se place au rang d'évènement fondateur de la nation pour recevoir cette singularité mémorielle au nom de tous les hommes, qui sont tombés au champ d'honneur. Le 5 juillet n'est que la finalité d'une lutte acharnée qui a été à la base de l'émergence des hommes de cette jeune nation, et qui occupent une place particulière dans la mémoire populaire qui contribue à la nature même de l'évènement et à son interprétation. Exploitation, expropriation, prison, camp de concentration, torture, massacre exécutions sommaires, injustices, pour se rappeler tous les lieux des supplices les moins avouables dont auraient été victimes des condamnés non identifiables tant en nombre qu'en nom, mouroir sans retour possible vers la société des hommes durant les 132 ans d'occupation. Tout un symbole de la tyrannie, et la liste est longue, sans oublier la destruction des fondements identitaires de tout un peuple qui l'on finalement poussé à la révolte. La révolution menée par des hommes d'une rare probité a connu une double réussite, à savoir un objectif l'indépendance de l'Algérie, l'autre une certaine postérité pour nos martyrs. La Révolution a enfanté la victoire qui apparaît comme une évidence et a été comme un repère pour le peuple, en offrant d'autres dates qui toutes soulèvent le débat et dont la conception partisane ne peut servir de point de ralliement à la nation toute entière mais permet une commémoration nationale autour de la naissance de la jeune république algérienne et le 5 juillet s'impose plus que jamais dans une diversité de possibilités et dans un élan unificateur fixé dans les mémoires collectives. Le 5 juillet a succédé à novembre 54 et marqué le lien de deux dates qui ne peuvent se dissocier Le 5 juillet remplit nombre de critères imposés : il s'agit bien d'une journée d'intervention du peuple dans le cadre de son émancipation, et de la liberté conquise et c'est une journée où le peuple devient acteur de sa propre histoire. La victoire du peuple algérien n'est-elle pas à trouver dans la double signification de cette date, sur ce point l'on devrait se rejoindre pour mieux apprécier cette victoire. Le 5 juillet a succédé à novembre 54 et marque le lien de deux dates qui ne peuvent se dissocier car cette date se suffit à elle-même comme valorisation d'un peuple héroïque sans manquer de porter en lui les travers des autres dates, qui sont non moins importantes pour lui. Les opportunistes quant à eux trouveront toujours le moyen de s'emparer d'une autre date particulièrement adaptée à leur démarche, rejoignant les rangs des nostalgiques de l'Algérie Française, oubliant que le peuple n'a pas d'autre appartenance que celle qu'il s'est tracé lui-même pour livrer la bataille de la vérité et celui de la construction de la République. Les autres dates, aussi importantes soient-elles ne seraient que la suite logique d'évènements qui ont fusionné avec l'effet du 5 juillet. En parler, c'est tout d'abord enseigner aux enfants la différence entre une célébration et une commémoration, que le « 5juillet » n'est pas seulement un rassemblement festif, mais que c'est avant tout un devoir de rappel collectif d'un jour historique pour la nation dans laquelle ils vivent. Avec le temps, on se sent souvent moins concerné par des évènements trop lointains. Pourtant, il est essentiel de rappeler ce que l'on doit aujourd'hui aux évènements de cette journée, les traces qu'il en reste dans la vie de tous les jours, pour ceux qui n'ont pas oublier malgré le demi-siècle consommé. Ainsi, on apportera aux enfants des repères historiques, sociaux et civiques qui leur feront prendre conscience que les droits dont ils jouissent aujourd'hui ne vont pas de soi et qu'il faut les préserver. Aussi est-il important de se replacer dans le contexte historique de la révolution qui fut le rendez vous décisif et le symbole du passage à la lutte armée, car à compter de cette date se développera dans les régions la fièvre de la liberté sous l'égide du FLN. A partir des insurrections, des résistances et des révoltes jusqu'à l'aboutissement de 1954, en passant par le cessez le feu, les accords d'Evian, et ce, malgré le rejet des activistes de l'OAS et malgré toutes les épreuves traversées, le peuple sera au rendez du 3 juillet 1962 pour dire oui en masse à l'autodétermination et ce, grâce au sacrifice de plus de 1 500 000 Chahid. Le 5 juillet une date qui doit être prise pour le flambeau eternel qui illumine de tous ses feux l'Algérie Pour se rappeler, tout ce qu'a subi le peuple, il ne faut pas s'attendre, à ce que des historiens Français rendent compte des massacres dans les douars et les hameaux dont 8000 rasés de la carte par la France coloniale durant les 132 ans, et que ces chiffres correspondent peut être davantage au nombre de morts enregistrés dans les villes, les villages, les douars et les dechrates de l'Algérie profonde où les Algériens étaient en effet recensés et inscrits à l'état civil depuis 1881. On peut toutefois observer que des tableaux statistiques recensant toutes les populations d'Algérie, jusque dans le moindre douar, existaient depuis au moins 1884 et que l'état-civil existait pour les musulmans, dans les communes de plein exercice et dans les communes mixtes, c'est-à-dire sur le territoire entier de l'Algérie bien avant 1881 c'est la raison pour laquelle que ces historiens n'ont jamais pris compte de l'ampleur des sacrifices et du nombre de Chahid morts pour la patrie et ce, à partir de 1830, quant au nombre de disparus il n'a jamais été connu. Certains ayant été exécutés et ensevelis dans des fosses communes clandestines ou dans des stades municipaux. Aujourd'hui, cela donne tout son sens à l'indépendance, malgré que notre socialisation se faufile entre les fourches caudines de la mémoire sélective pour certains, du fait que cette sélection est une donnée constante du processus d'hominisation. Raison qui fait qu'il ne faut pas avoir peur de l'écrasante obligation de vérité, pour revenir à tous ces lieux historiques nationaux et témoins de toutes les dates commémoratives. Ceux-ci mettent en valeur une partie importante de l'histoire et de la culture de tout un peuple. Certains lieux vous racontent les batailles importantes qui se sont déroulées D'autres témoignent des hommes qu'ils auront abrité, d'où la préservation de la mémoire telle qu'elle et qui doit être représentée pour les générations, afin de la raconter à qui veut l'entendre de par son importance et avoir l'insigne honneur de savoir que nos contrées ont été le théâtre de nombreuses épopées qui sont l'essence même de novembre qui a fait la fierté du peuple algérien et de l'indépendance du pays, le 5 juillet est une date qui doit être prise pour le flambeau eternel qui illumine de tous ses feux l'Algérie afin que certains se souviennent encore de ces hommes qui ont fait novembre 1954, d'où la valeur des combats, du souvenir et de la mémoire qui demeurent présents plus que jamais dans la mémoire collective du peuple, en ce cinquantième anniversaire..