L'accès à la plage devait être gratuit si l'on se réfère à la constitution, mais les nouvelles pratiques de concession souvent dans un cadre anarchique, font que cet accès est soumis contrairement à la législation à une procédure d'paiement digne de racket. Il faut dire qu'entre les textes régissant la gestion des plages et leur application sur le terrain, il y a toute une histoire qui vient confirmer l'état obsolète de pas mal d'articles de lois. Quand ce ne sont pas carrément des parcelles du littoral qui sont privatisées- les grandes villes connaissent déjà leur boom-, ce sont les accès à ces plages de la classe moyenne ne se permettant de vivre décemment pour rêver de vacances en Tunisie, en Turquie ou à Majorque, qui font l'objet d'une curieuse gestion. Cette problématique qui dénote toute la législation bafouée en long et en large, parce qu'il ne s'agit là d'intérêts des apparatchiks ou des nomenklaturistes, est dénoncée par la presse écrite depuis plus d'une décennie. Cette fois-ci, c'est la wilaya de Mostaganem qui vient de se démarquer par une gravissime agression contre un estivant qui vient de remettre à la surface ce débat longtemps cacophonique et stérile devant le despotisme des responsables. Le cas d'un citoyen qui a décidé bonnement et simplement d'aller faire une virée du côté de la belle plage du village Petit-Port dans la commune de Sidi-Lakhdar à 45 kilomètres à l'Est du chef lieu de wilaya. Or, pour accéder à cette zone sensée être une propriété publique, les gardiens aux gourdins à la main ont été catégoriques : « même ‘el-houkouma' (les hommes de la loi) payent leurs tickets. Ce qui n'a pas été du gout du citoyen en question, sorti de son véhicule histoire d'expliciter mieux l'état en fraude de la situation à leurs interlocuteurs, un jeune, gourdin à la main, n'a pas manqué de recourir à la grande artillerie pour tirer une épée dissimulée l'on ne sait d'où. Et vlan, le voyou faisant office d'agent de sécurité, perfora l'estivant d'un profond coup d'épée. Amené aux urgences de l'hôpital, le bonhomme qui paye actuellement de sa vie au service comateux, ne semble pas tiré d'affaire. Selon nos sources, son cas n'est sérieusement en danger entre vie et mort. L'autre vaurien a été arrêté et risque entre 2 ans et 20 ans de réclusion criminelle, en conséquence de la destinée de sa victime. Mais de ces cas de gardiens qui font la loi sur les plages ou dans les rues de la ville, il y en a des centaines. Les pouvoirs publics n'ont remédié à cet état de fait en dépit de cas d'agressions ayant résulté à cet état de fait. Pire, au niveau des plages de Mostaganem, les weekends lorsque les plages sont prises d'assaut, ces justiciers de gardiens matraque à la main, soumettent les automobilistes qui se garent même en dehors des parkings à un vrai racket. Peu importe que les gens garent leurs véhicules au sein ou en dehors des airs de stationnement, ils sont poursuivis même aux abords de l'autoroute, comme au niveau de la plage de Stidia ou d'Ouréah à l'ouest de Mostaganem.