La césarienne, un mode d'accouchement exercé uniquement par des gynécologues, n'est malheureusement pas possible à la polyclinique de Bethioua et cela rend l'accouchement des parturientes difficile. Certes, il y a celles qui préfèrent recourir à cette technique obstétricale pour éviter des douleurs, mais pour d'autres, cet acte chirurgical s'avère indispensable pour sauver le bébé. Ce qui fait que la présence d'un gynécologue dans un centre de santé est plus que nécessaire. Néanmoins, le centre de santé de la polyclinique du chef lieu de la daïra de Bethioua est privé à ce jour d'un médecin spécialiste en gynécologie : « Nous avons à maintes reprises sollicité les services concernés pour renforcer notre personnel par un gynécologue, mais hélas, sans suite », regrette un responsable de cet établissement qui préfère garder l'anonymat. Par conséquent, la plupart des femmes examinées et qui sont en phase d'accouchement dit « difficile » sont obligées d'être suivies par un gynécologue du secteur privé. Et la facture à payer est salée : entre 30 000 et 50 000 DA, ce qui est faramineux pour les petites bourses. « Les sages femmes ou les médecins généralistes de notre centre de santé ne sont pas habilités pour dicter aux femmes enceintes un recours à la césarienne. Donc, dès les contractions, la femme enceinte est évacuée vers l'établissement privé où exerce le gynécologue qui la suit, celui-ci lui injecte un produit pour déclencher le travail et lui propose ensuite une césarienne. Dans les cas les plus urgents, on transfère la malade vers l'hôpital d'El Mohgoune, le seul à Arzew qui couvre les trois importantes daïra d'Oran Est à savoir Arzew, Gdyel et Bethioua », explique notre interlocuteur. Toujours selon notre source, le problème d'affectation d'un spécialiste en gynécologie dans des centres de santé publics se pose au niveau de la tutelle, c'est-à-dire le ministère de la Santé. Fort heureusement, le bloc opératoire de l'hôpital d'El Mohgoune pratique des césariennes, mais seulement après consultation d'un gynécologue ce qui fait que la patiente doit absolument être orientée vers un privé. Au cours de l'année 2011, et à en croire notre interlocuteur, plus de 500 opérations césariennes ont été effectuées dans cet hôpital selon notre même interlocuteur, alors que l'ambitieux programme du nouveau projet de réalisation d'un hôpital 60 lits au niveau du chef lieu de la daïra de Bethioua est tombé à l'eau et n'a pas vu le jour jusqu'à l'heure actuelle.