Le diplomate algérien, Lakhdar Brahimi s'est dit vendredi "honoré, flatté, empli d'humilité et effrayé" à l'idée de prendre la tête de la médiation internationale en vue de la résolution du conflit en Syrie dix-sept mois après le début des affrontements entre pro et anti-Bachar al Assad. Lakhdar Brahimi, qui a accepté de succéder à Kofi Annan dont le plan de sortie de crise a échoué en raison des dissensions persistantes entre membres du Conseil de sécurité, a rencontré le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon."M. le secrétaire général lorsque vous m'avez appelé, je vous ai dit que j'étais honoré, flatté, empli d'humilité, et effrayé et je suis toujours dans cet état d'esprit", a déclaré le nouvel émissaire international de l'Onu à Ban Ki-moon lors d'une rencontre à New York."Le peuple syrien sera notre seul maître. Nous allons placer ses intérêts avant et devant toute autre chose. Nous allons essayer d'aider autant que nous le pourrons, nous ne pouvons pas nous permettre de ménager nos efforts", a-t-il dit.Ban Ki-moon lui a répondu qu'il jouissait du "plein respect et du soutien entier de la communauté internationale".Brahimi, qui avait hésité pendant plusieurs jours avant d'accepter une mission jugée "impossible" par l'ambassadeur français à l'Onu Gérard Araud, a rencontré vendredi plusieurs diplomates pour discuter d'une nouvelle marche à suivre dans le dossier syrien.Il s'est notamment entretenu avec Gérard Araud, qui préside le Conseil de sécurité de l'Onu en août.Les deux hommes ont évoqué les nombreux défis de cette mission de l'Onu en Syrie, a rapporté Brieuc Pont, porte-parole de la représentation permanente de la France à l'Onu."Ils ont partagé leur extrême préoccupation face à la situation en Syrie. Le président du Conseil de sécurité a déclaré qu'il organiserait bientôt une réunion informelle du Conseil de sécurité avec (Lakhdar Brahimi)", a dit Brieuc Pont.Lakhdar Brahimi prendra officiellement ses fonctions le 1er septembre.