Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) aurait l'intention d'enlever Kerry Kennedy, la Présidente du Centre Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'homme, lors de la visite qu'elle doit entamer à partir de ce mardi dans les camps du Front Polisario en Algérie, rapporte le journal électronique “Middle East Confidential" en citant des sources crédibles des services de renseignement américains. Selon ME confidentiel, la CIA "détient des preuves crédibles qu'AQMI est en train de comploter pour kidnapper Mme Kennedy juste avant sa rencontre avec des responsables du Polisario." Le complot est très plausible puisque l'enlèvement d'une citoyenne américaine, issue de surcroit d'une famille emblématique, frapperait en plein cœur l'ennemi juré d'AQMI, les Etats Unis d'Amérique, qui ont inscrit le groupe sur la liste des Organisations Terroristes Etrangères compilée par le département d'Etat.Mme Kennedy, qui est la fille de Robert F. Kennedy et l'ex-épouse du gouverneur de New York Andrew Cuomo, a entamé vendredi une visite dans le territoire contesté du Sahara Occidental et dans les camps de réfugiés sahraouis en Algérie. Kerry Kennedy et sa délégation de défenseurs internationaux des droits de l'homme cherchent à évaluer la situation des droits humains sur le terrain en rencontrant les défenseurs locaux des droits de l'homme, les autorités gouvernementales et les familles qui ont été séparées par ce conflit depuis plusieurs décennies. L'enlèvement d'une citoyenne américaine sur le sol algérien est également envisagé, selon les mêmes sources, en représailles à l'arrestation le 15 Août de trois terroristes, dont un membre influent d'AQMI, considéré comme proche du chef du groupe, Abdelmalek Droukdel.Mme Kennedy doit se rendre dans les lieux mêmes où trois travailleurs humanitaires européens ont été pris en otage en octobre 2011par un groupuscule affilié à AQMI dénommé le "Mouvement pour l'Unité et le Jihad en Afrique de l'Ouest" (MUJAO), ce qui ajoute aux craintes qu'une tentative de kidnapping est très possible.Toutes les informations recueillies par l'Agence ont été transmises aux forces de sécurité algériennes avant la visite, précise ME Confidential.D'après les observateurs, ceci explique le désarroi des dirigeants du Polisario qui ont mis leurs services de sécurité en état d'alerte maximum et donné des instructions pour limiter le mouvement des réfugiés et mettre en place des postes de contrôle tout autour des camps.Le président de la RASD en personne ordonna aux services de sécurité de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir toute éventualité et avoir la situation sous contrôle. Mohamed Abdelaziz a également ordonné un couvre-feu ainsi que l'interdiction de toutes manifestations et sit-in en particulier devant le siège du Polisario à Rabbouni lors de la visite de la délégation américaine.