Après le renouvellement de confiance à Christopher Ross quant à la poursuite de sa mission, le souverain marocain a pris contact avec le secrétaire général des Nations unies l'assurant de la disponibilité de son pays à continuer les négociations, alors que la délégation de la Fondation Kennedy est à pied d'œuvre dans les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf. Bien que déçu par la décision du secrétaire général des Nations unies de renouveler sa confiance à son envoyé personnel pour le conflit du Sahara occidental, l'Américain Christopher Ross, dont il avait demandé le remplacement, le roi Mohammed VI a discuté avec Ban Ki-moon de la situation afin de calmer le jeu. Selon un communiqué du cabinet royal, les deux hommes ont échangé leurs vues au sujet des principales questions internationales, tout en s'engageant à fournir les efforts nécessaires dans la perspective de la promotion d'une solution politique mutuellement acceptable à ce conflit. La même source ajoute qu'au sujet de la question du Sahara occidental, Ban Ki-moon a assuré que "l'ONU n'envisage aucune modification des termes d'exercice de sa médiation". Il a ainsi souligné que son envoyé personnel et son nouveau représentant spécial "rempliront dans les limites du cadre précis, tel que fixé par le Conseil de sécurité, leurs mandats relatifs à l'avancement du processus de règlement, et ce faisant, à la contribution à l'instauration des relations bilatérales escomptées avec l'Algérie". Quant à Mohammed VI, il a "réitéré les dispositions sincères, volontaires et constructives du royaume, qui s'appuient de manière tangible sur la proposition d'autonomie avancée que la communauté internationale a saluée comme levier sérieux et crédible de sortie de ce conflit larvé". Pendant ce temps, la délégation de la fondation Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'homme (RFK) en visite actuellement dans les territoires sahraouis occupés, a eu une série d'entretiens avec des représentants de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui (Minurso) et avec des associations sahraouies des droits de l'homme. Selon le correspondant de l'agence de presse sahraouie SPS, les entretiens, qui se sont déroulés au domicile de la militante des droits de l'homme Aminatou Haidar, ont porté sur la situation humanitaire de la population sahraouie et les violations des droits de l'homme dans les territoires occupés. Dans ce cadre, la délégation de la Fondation Robert-Kennedy a rencontré les membres du comité sahraoui de défense du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Les entretiens ont porté sur les "graves" violations des droits de l'homme dont fait l'objet le peuple sahraoui. Pour leur part, les représentants du comité de soutien du plan de règlement onusien et de protection des ressources naturelles du Sahara occidental ont appelé, lors de leur rencontre avec la délégation de la fondation, à la protection des richesses du Sahara occidental. Dans le même contexte, la délégation a rencontré le chef de la section de l'association marocaine des droits de l'homme à El-Aaiun et le collectif des défenseurs des droits de l'homme Codesa. Pour rappel, la présidente de la Fondation Robert-Kennedy, Mme Kerry Kennedy, effectue une visite dans les territoires occupés du Sahara occidental et les camps des réfugiés sahraouis du 24 au 31 août. Elle conduit lors de cette visite une délégation représentant quatre organisations internationales des droits de l'homme ainsi qu'une juge du tribunal américain des droits de l'homme. La mission consiste à "évaluer la situation des droits de l'homme sur le terrain en discutant avec les défenseurs des droits de l'homme, les autorités gouvernementales et les familles séparées par ce conflit" et à "attirer l'attention de la communauté internationale sur cette question". M T