En raison de son amplification, la question de la violence en milieu scolaire demeure l'une des préoccupations des gestionnaires du secteur de l'Education nationale du fait que le nombre de cas enregistrés chaque année est en hausse. Pour le précédent exercice et selon les chiffres avancés par le bureau d'Oran du Snapest, 120 élèves ont été auteurs d'actes répréhensibles et ce, pour le seul palier du secondaire. Ayant fait l'objet de séminaires et même de recherche, cette question demeure plus que jamais d'actualité. Pour ce syndicat, l'heure est venue pour aller graduellement vers la charte de l'élève et que les parents sont désormais responsables des actes commis par leurs enfants aussi bien à l'encontre de leurs camarades que de leurs enseignants et autres personnels de l'établissement. Il y a deux ans, une tentative dans ce sens a été initiée au niveau du CEM Bensaïd et ce, après une mûre réflexion entre enseignants et élèves. Les résultats ont été encourageants et les élèves ont été tellement sensibilisés que le nombre d'altercations au sein et en dehors de l'établissement a connu une baisse sensible. Dans ce contexte, le Snapest compte faire de cette question un axe prioritaire en organisant une série de rencontres auxquelles seront associées toutes les parties concernées sachant que le nombre d'adjoints pédagogiques chargés du respect de la discipline est en deçà des normes requises et à titre d'exemple, les évènements qu'a connus l'année dernière le lycée El Hayat en est la parfaite illustration. En plus de la prise en charge des élèves dès le premier acte de violence, le Snapest compte mettre en place un dispositif pratique visant à accompagner l'enseignant victime dans toutes les étapes allant de l'aspect psychologique à celui de la procédure judiciaire si cela s'avérait indispensable.