C'est la petite histoire de Mme Kara Mahdjouba, résidante sinistrée dans une bicoque au douar El-Hchem, aux portes de Mostaganem, empêchée par certains responsables de bénéficier de l'aide de l'Etat dans le cadre du FONAL. Elle est mère de 3 enfants, et habite dans une maisonnette ayant pour toiture une charpente et une tuile menaçant ruine, tout comme les murs dont certains se sont effondrés à l'effet des intempéries de 2009. Depuis, son domicile est exposé aux quatre vents de la nature et pour devanture, un film en plastique se substitue au mur de la courette, souvent visitée par les chiens errants les longues nuits de l'hiver. Un an après, en juillet 2010, elle formula un dossier inscrit sous le n° 973, auprès de la daïra de Kheir-Eddine, dans le but d'obtenir l'aide de l'Etat dans le cadre du FONAL. Titulaire d'une résidence au douar El-Hchem et, ayant un solide dossier qui plaide l'urgence de son cas social, la dame croyait qu'elle allait être bénéficiaire de ladite aide sans tracas aucun. D'autant qu'elle eut la notification de l'accord du maire de Sayada sans ambages, du fait de son état de résidante sinistrée. Ce qui fut également l'avis du président de l'APW qui accorda à la dame une lettre de recommandation pour que le chef de la daïra de Kheir-Eddine « réétudie votre situation », y est-il mentionné. Mieux que tout ça, le CNL (caisse nationale du logement) mentionne noir sur blanc sa notification d'admissibilité de la concernée au projet habitat rural, notifié au chef de la daïra de Kheir-Eddine, dans son courrier du 17/09/2012.
Une « hogra » qui ne dit pas son nom Or, les choses ne sont pas aussi simples que ça, pour les pauvres gens. En effet, parce que dans la petite daïra citée, tout se sait et, l'époux de la femme en question fut attributaire d'une aide de l'ordre de 12 million de centimes, il y a une belle lurette, qu'il avait utilisée pour la réhabilitation de la maison de ses parents où il créchait à l'époque avant de se marier ; le dossier objet du sujet s'est vu se charger de bâtons dans les roues, à commencer par un agent à l'APC, un responsable à la daïra, ainsi que le subdivisionnaire de la DLEP d'après les propos de madame Kara, dans une lettre adressée à la rédaction. Dans cette missive dont l'objet sollicite une intervention de la part de Mr le wali, la signataire mentionne : « je suis titulaire au même titre que mon conjoint, d'une résidence au douar d'El-Hchem où des gens qui n'y résidaient pas, avaient réussi à construire des logements dans le cadre du FONAL, qui restent fermés d'ailleurs. Je demande un contrôle à ce sujet... Et moi, sinistrée, je n'ai pas pu avoir l'accord de Mr le subdivisionnaire. Celui-ci m'avait interdit de venir le voir et m'avait promis que je ne bénéficierai pas du FONAL coute que coute (sic) ». Avant d'ajouter un mot au wali : « je demande votre secours afin que je puisse en bénéficier ».
drole d'alibi ?! Jusque là, hormis l'alibi des fameux 12 millions que certains de nos responsables consomment en fumée rien que pour la cigarette, la petite histoire aurait pu paraître banale, voire anodine. Mais là où le bas blesse, c'est de voir certains responsables se passer pour un aimable commis de l'Etat voulant prêter aide à cette malheureuse, en n'ayant mieux trouvé que de lui souffler l'idée de divorcer pour prétendre à ce fatidique FONAL ! Et là une question se pose d'elle-même : cette procédure là, est-ce pour se moquer de l'Etat ? Ou bien pour se moquer de Dieu ?! Car, la femme accablée par sa problématique d'habitat, a bel et bien entamé les procédures du divorce, n'était-ce un sage qui lui a déconseillé l'idée.