Ain Tédelès, cette daïra située au nord-ouest de la wilaya de Mostaganem dont elle dépend, a le mérite d'être une daïra prospère contrairement à certaines autres localités. D'ailleurs « Ain Tédelès » signifie « source verdoyante ». Cette capitale des Medjahers qui existe depuis 1848 dont la superficie est de 138 km2 a acquit une place dans l'histoire de la région de par ses sources, ses oliviers d'antan, et en étant terre de naissance des maitres de la tradition musicale bédouine en l'occurrence, Cheikh Hamada et Cheikh Djilali Ain Tédelès. Qu'en est-il actuellement de ces acquis ? Où en sont les programmes de dévelop pement dans cette daïra dont la population tient à sauvegarder son image de marque ? C'est pour s'enquérir de la situation économique et sociale des quatre communes (Ain Tédelès, Sour, Oued El kheir et Sidi Belattar) composant la daïra que « Réflexion » a été reçu par le chef de daïra M. Senouci qui a bien voulu répondre à nos questions. Sachant que pour la daïra d'Ain Tédelès, le problème crucial qui se pose est celui des routes dont l'état n'est pas des meilleurs- certains tronçons sont étroits, voire difficilement praticables-, nous avons de ce fait préféré que notre première question porte sur ce que prévoit le programme de développement en général et le quinquennal en particulier, pour améliorer l'état des routes. Le réseau routier : de grands efforts dans le sens de l'amélioration A ce propos, le Chef de Daïra nous apprend que de grands efforts sont déployés pour apporter des améliorations dans ce secteur. Le programme communal de développement a inscrit 13 opérations d'un montant de 54.958.000,00DA pour la seule commune d'Ain Tédelès, 22 opérations pour Sidi Belattar pour un montant de 110.830.000,00DA, Sour : 64.061.000,00DA, Oued El kheir : 96.436.000,00DA. D'autres opérations concernant le programme 2007-2011 se détaillent dans ce qui suit : 12 opérations d'un montant de 83 millions de dinars ont été consacrées à un tronçon de 15 km à Ain Tédelès, une opération pour l'entretien et la remise en état du chemin communal desservant les douars OuledMedjahri-Khedaϊcha –Belhadri-Ouled Mohamed et OuledBouazza sur 12 km. La seconde opération inscrite sous ce même registre concerne le chemin communal N03 reliant Khedaϊcha à OuledAzza sur 3 km. La commune de Sour a bénéficié de 3 opérations d'un montant de 59 millions de dinars ; soit l'entretien et la remise en état du chemin communal N01 desservant douar Ouled Bouras, Kessasra, Hedaϊdia et Amamra sur 7 km, l'entretien du chemin communal de douar Belmokhtar sur 3,300km, la remise en état du chemin communal N0 4 desservant douar Guezgouz sur 3,5km. Pour Oued el Kheir ; 5 opérations d'un montant de 209 millions de dinars pour un linéaire de 18 km soit l'entretien et la remise en état du chemin communal menant à douar Guenaϊnia sur 5 km, du chemin communal N018 desservant les douars Kelaϊlia-Dissa-Sidi M'hamed sur 2,5 km. Les travaux destinés à la remise en état du chemin communal de douar Dissa viennent d'être achevés. En revanche des travaux sont en cours pour l'élargissement et le relèvement salutaires de la route dégradée au niveau du douar OuledMissoum sur 2,5 km. A Sidi Belattar, les travaux d'entretien concernent le chemin communal N0 9 au niveau du douar OuledLahcène sur 2 km et le chemin communal du douar OuledChehida sur 1,8 km. Le chef de daïra nous fait remarquer à ce propos que l'entretien des routes consiste surtout en la réalisation de tapis en béton bitumeux. Les ressources en eau, les réseaux d'AEP et l'assainissement Considéré comme un projet structurant par les responsables locaux, le MAO, implanté à Oued El Kheir, mis en service lors de la visite le 19 septembre dernier par le délégué du Ministère de l'intérieur M. Abdelkader Khalil. Ce projet ainsi que la station de traitement qui alimente le bassin, le barrage du Kramis alimentant Sour, Sidi Belattar, la station de pompage de Sour, projet qui promet une production de 500 millions de m3 d'eau par an sont autant de ressources qui devraient satisfaire les besoins en eau potable de la population. Les agriculteurs pourront en tirer profit pour développer leur agriculture. M. SenouciMohamed Amine nous confie cependant qu'au niveau de Sour on enregistre des perturbations en alimentation d'eau dues à la vétusté du réseau et son inadaptation à la pression. «Une étude est en cours au niveau de la DRE en vue de prendre en charge la résorption de ce problème » souligne le chef de daïra. Il y a lieu de relever que l'AEP dans cette daïra a couté entre 2004 et 2011 ; 108,599 millions de dinars versés dans la réalisation de 20 opérations dans ce secteur. Pour le volet assainissement, 4 opérations d'un montant de 125 millions de dinars ont été consacrées à un projet d'envergure qui a permis de régler le problème d'évacuation des eaux usées dans toute la commune d'Ain Tédelès, selon les propos du chef de daïra. Le logement, un secteur qui n'a pas encore satisfait la forte demande Selon le recensement de la population de 2008, la daïra d'Ain Tédelès compte 85.443 habitants, deuxième en nombre après Mostaganem. Pour M. Senouci, le problème du logement se pose avec acuité. La demande est trop forte par rapport à la demande toujours est-il que la daïra déploie tous ses efforts en mettant en œuvre plusieurs formules pour satisfaire le maximum de postulants. Pour le socio-locatif, 580 logements sont inscrits pour la commune d'Ain Tédelès dont 220 sont en cours de réalisation, à Sour :232 logements réalisés, réceptionnés et 90 sont en cours, à Oued El Kheir :180 logements et sidi Belattar :140 logements dont 20 sont en cours et 70 en attente des VRD. La demande globale est de 2447 pour le logement social. Concernant le programme LSP ; 577 logements inscrits dont 250 en cours et 96 en voie d'achèvement dans le cadre du programme AADL. Sour : 48, Oued El kheir : 38 logements achevés. Paradoxalement la demande en logement LSP est plus importante que pour le social à AinTédelès. On y enregistre 2929 demandes contre 2447 pour le social. Dans le cadre de l'habitat rural, les aides distribuées dans 13 douars d'Ain Tédelès atteint 1183 logements, 21 douars à Sour ont bénéficié de 1171 logements, à Oued El kheir 1130 aides ont concerné 21 douars, et 575 aides ont été octroyés à 19 douars pour la commune de Sidi belattar. Il y a lieu de signaler que tous les logements réalisés en milieu rural sont inscrits dans le programme du FONAL (programme 2005-2011). Plusieurs structures-atouts en matière de création d'emploi Parmi les projets qualifiés de structurants, il y a lieu de citer la dotation du chef lieu de la daïra ainsi que le village de Chlaϊlia en raccordement de gaz de ville. Une opération qui a couté 89 millions de dinars. Les quatre communes de la daïra sont touchées par l'opération de dessalement, la station de traitement de Oued El Kheir , le centre technique d'enfouissement qui sert depuis 2010 à gérer les déchets des communes de la daïra d'Ain Tédelès mais aussi de Kheirredine et de Mostaganem. Ce sont là autant d'atouts pour cette daïra en matière de création d'emploi auxquels s'ajoute la zone d'activité qui réserve 37 lots destinés à l'investissement. L'implantation de l'entreprise EDCO qui a la charge de réaliser 450 logements dans le cadre du plan quinquennal, l'existence de plusieurs structures administratives sont des sources supplémentaires de création d'emploi qui renforcent les différents systèmes tels le DAIP, DAIS, etc.… Les structures d'appui tel L'ANSEJ, ANGEM,CNAC ; ont permis la formation d'un tissu de micro-entreprises tels la location de voiture, de petites unités de remplissage de gaz, d'élevage, une centrale laitière, une conserve d'olives…, Les locaux professionnels au nombre de 302 dont 203 sont distribués permettront à certains jeunes de créer leur propre activité. PROJETS POUR LES JEUNES La daïra d'Ain Tédelès est très avancée en matière de projets récréatifs et équipements sportifs et culturels pour les jeunes. Des centres culturels, des bibliothèques, des piscines, salles de sports polyvalentes, sont implantés dans les quatre communes. Un stade 4ème génération, 7 autres stades matico et 7terrains de jeux sont réalisés au profit des jeunes. Sur un autre registre, la daïra se soucie de renforcer le parc roulant en bus scolaire à chaque fois que l'occasion se présente pour alléger le calvaire des enfants scolarisés. Pour finir, le chef de Daïra M. Senouci a tenu à saluer le mouvement associatif et la société civile dont la contribution au développement local est des plus précieuses et appelle les citoyens à être patients vis-à-vis du rythme de réalisations des projets vitaux car dit-il « il y a à chaque situation des priorités à respecter ».