Le manque flagrant de parkings structurés pour mieux gérer le problème du stationnement des véhicules à l'intérieur du tissu urbain se fait sentir dans une ville appelée davantage à se développer. Avec les travaux du tramway, le stationnement au centre-ville et dans d'autres quartiers ciblés par divers chantiers de réhabilitation, constitue un vrai casse-tête pour les automobilistes. En effet, depuis le 1er janvier au 30 octobre dernier, plus de 9.000 stationnements anarchiques ont été enregistrés par les services de la voie publique. Ceux-ci ont été suivis par la pose de sabots pour infraction au code de la route. Les automobilistes doivent désormais s'assurer de la présence des agents de l'ordre pour se conformer à la loi et éviter des embouteillages aux heures de pointe. Avec la lutte sans merci enclenchée par les autorités locales contre le marché informel, plusieurs voies ont été libérées et ont permis une meilleure fluidité de la circulation, notamment au niveau de la place Roux, M'dina J'dida et d'autres artères. Mais les infractions les plus constatées sont celles liées au non-respect des arrêts, notamment pour les bus chargés du transport des voyageurs. Ceux-ci n'hésitent pas à stationner au niveau de l'angle de la rue créant des goulots d'étranglement comme il a été constaté au niveau de l'arrêt des bus dit Cherfaoui, pas loin de l'ancienne centrale laitière (CLO). Les services de la sûreté ont dû, dans ce cas, mobiliser leurs agents pour améliorer la circulation. Mais en dépit du dispositif déployé par ces derniers pour renforcer davantage la fluidité de la circulation, Oran étouffe sous le poids de son parc automobile. Même si certaines trémies, réalisées au niveau des ronds-points de la cité Djamel, Lotfi, entre autres, ont pu améliorer la circulation au niveau de ces intersections, le problème n'a pas été résolu dans sa globalité, car à l'heure actuelle, aucune solution de rechange n'est apportée pour le cas de certaines artères fermées à la suite des travaux du tramway. Avec la nouvelle étude de la circulation et des transports, confiée à un bureau d'études national, de nouvelles modifications sont prévues, notamment en matière de suppression d'arrêts comme c'est le cas de celui de Dar El Hayat; des améliorations seront apportées, le tout dans le but de répondre aux besoins exprimés des habitants. Pour sa part, la wilaya a décidé de prendre le taureau par les cornes en installant une commission de wilaya chargée d'étudier le dossier des parkings. Cette décision prise par le wali d'Oran n'est pas fortuite eu égard au retard enregistré dans la concession des parkings. A elle seule, Oran, plus grande commune d'Algérie, compte 172 parkings gérés de manière anarchique et dont la commune ne perçoit aucune taxe. Dans le but de mettre un terme à cette anarchie qui règne dans ce secteur, la mise en concession des parkings situés sur le territoire de la commune constitue l'unique solution pour régler de manière définitive le problème de stationnement. Celle-ci reposera donc sur un contrat et un cahier des charges définissant les conditions de leur exploitation.