Le nouveau dispositif initié par les services de la sûreté de la wilaya d'Oran quant à la réorganisation de la circulation à l'intérieur du tissu urbain et dans les zones périphériques semble donner ses fruits. En effet, depuis une semaine, la présence des éléments de la voie publique au niveau de plusieurs points noirs a permis de faciliter la fluidité de la circulation notamment au centre-ville où de nombreux axes ont été fermés à la circulation en raison du chantier du tramway. La priorité a été accordée aux intersections et aux points dits sensibles à l'exemple de la place du 1er Novembre (ex-Place d'Armes), l'entrée du pont Zabana, Dar El-Hayat, place Roux, rond-point de la wilaya pour ne citer que ces axes. Des policiers en uniforme relevant du service de la sécurité routière ont été mobilisés pour alléger la circulation qui relevait depuis des mois de l'impossible. Au niveau des gares routières, ce sont les motards qui ont pris la relève pour inciter les chauffeurs de bus à respecter les arrêts de stationnement et à éviter de garer au niveau des angles de rue. Ceci a été constaté à la gare routière des Castors. Depuis ce redéploiement sur le terrain, même les chauffeurs de bus assurant la liaison Oran, communes et villes limitrophes sont contraints de rentrer à l'intérieur de la station pour déposer les usagers. Pas moins de 1.087 mises en sabots ont été opérées par le service de la voie publique au courant du premier trimestre pour stationnement anarchique. Avec un parc automobile qui dépasse les 292.000 véhicules, Oran peine à gérer son trafic routier. Aucune artère de la ville n'était épargnée par ce goulot d'étranglement. Les riverains suffoquaient face à l'absence d'une organisation du transport et à un contrôle rigoureux permettant de mettre un terme à une anarchie longtemps dénoncée. Avec le lancement de plusieurs chantiers de réfection de la chaussée, la situation a empiré notamment aux heures de pointe. Les automobilistes doivent attendre parfois plus d'une heure pour accéder à quelques artères du centre-ville. Même si certaines trémies réalisées au niveau des ronds-points de cité Djamel, Lotfi, entre autres, ont pu améliorer la circulation au niveau de ces intersections, le problème n'a pas été résolu dans sa globalité. La présence des agents de l'ordre sur le terrain demeure à présent l'unique solution en attendant le lancement de l'étude relative au plan de circulation confiée à l'entreprise du métro d'Alger. Oran a besoin d'un plan de circulation adéquat et par conséquent d'un plan de transport qui prendra en compte toutes les caractéristiques de son expansion démographique et urbanistique. Pour les responsables locaux, cette situation ne peut trouver de solutions que dans la réalisation des parkings pour faciliter le stationnement des véhicules et le renforcement du contrôle pour sanctionner ceux en infraction.