Il y'a dans le monde contemporain, deux sortes de présidents. Ceux qui sont élus par le peuple, et ceux qui sont honnis par le peuple. Ils y'a ceux qui s'agrippent à leurs fauteuils qui à même s'attirer délibérément tous les courroux de son peuple, et ils y'a ceux qui sont vraiment des élus du peuple qui une fois le mandat arrivé à échéance, ils remettent la clé du palace présidentiel à d'autres successeurs. Ceci nous amène à penser que les présidents issus des pays du tiers monde sont vraiment inintelligibles. Ils se mettent une fois élus, dans une situation inextricable semblable à leurs prédécesseurs. C'est le cas des nouveaux présidents arabes avortés par le printemps arabe. L'exemple en est concret avec celui de l'Egypte, dont la capitale a été le théâtre mardi de protestations massives contre Mohamed Morsi. Le président égyptien a quitté son palais du Caire encerclé par les manifestants, alors que les islamistes se disaient confiants quant à l'issue du référendum confirmant ses pouvoirs. Selon les images de la télévision égyptienne, des manifestants ont apparemment réussi à forcer des cordons de sécurité près du palais d'al-Ittihadiya à Héliopolis, dans la banlieue de la capitale. Ils sont arrivés devant le bâtiment lors d'une manifestation dite du “dernier avertissement". “Le peuple veut la chute du régime", “Dégage, dégage !", scandaient des milliers de protestataires, dont certains agitaient des drapeaux égyptiens portant l'inscription “Non à la constitution". Huit manifestants ont été blessés dans les affrontements, alors que des militants ont attaqué un véhicule blindé de la police et frappé son conducteur, tandis que des forces de sécurité se massaient à l'intérieur du palais présidentiel. Quelques centaines de manifestants se sont par ailleurs réunis près du domicile du chef de l'Etat, situé dans une banlieue ouest du Caire, où ils ont scandé des slogans hostiles au décret du 22 novembre et aux Frères musulmans. D'autres se sont rassemblés près de deux mosquées dans le nord de la ville avant de se diriger vers le palais présidentiel. Le chef de l'Etat, issu des Frères musulmans, est confronté à une vague de contestation grandissante depuis la publication le 22 novembre d'un décret qui empêche toute contestation des décisions présidentielles dans l'attente de l'élection d'un nouveau parlement. Le président a par ailleurs ratifié samedi le projet controversé d'une nouvelle constitution approuvé par l'Assemblée constituante dominée par les islamistes et a annoncé la tenue d'un référendum sur le texte le 15 décembre prochain qui serait peut-être le début de la fin pour le successeur de l'ex président déchu.