Les travailleurs d'Algérie Poste (AP) en grève depuis le 31 décembre dernier ont refusé de mettre fin à leur grève au lendemain d'une proposition de sortie de crise faite par la direction de l'entreprise qui s'est engagée à appliquer les deux accords collectifs relatifs à la nomenclature des postes et à la promotion. Les grévistes qui mènent leur action en dehors de leur section syndicale affiliée à l'UGTA, maintiennent leur revendication du départ du directeur général d'Algérie Poste et les membres du syndicat d'entreprise et dénoncent certaines décisions prises ce lundi par la tutelle, notamment l'octroi d'une prime de 30.000 dinars, exigeant l'application de la convention collective de 2003 et l'application d'un plan de carrière professionnelle. Les travailleurs d'AP mécontents, venus de plusieurs wilayas du pays, ont tenu de nouveau leur rassemblement devant la Grande poste à Alger où ils scandaient leurs revendications, et confirmaient à la presse le maintien de leur débrayage, suivi selon eux par 95 % des travailleurs. Le Ministère de la poste et des technologies de l'information et de la communication (MPTIC) qui a dès le début déclaré la grève illégale, a affirmé, selon l'APS, “veiller à ce que Algérie Poste parachève les dossiers en relation avec les revendications des travailleurs, contenues dans la convention de mai 2011, signé entre AP et les représentants de l'UGTA. Pour le secrétaire général du MPTIC, Mohamed Baït, la tutelle “veillera à l'avancement vertical et horizontal pour les travailleurs dûment bénéficiaires, l'enrichissement de la nouvelle nomenclature des postes de travail et le repositionnement des travailleurs sur les fonctions réellement exercées". “Tous les moyens seront mobilisés et des mesures adéquates seront prises pour une réelle transformation d'AP" a-t-il ajouté.