Les chefs terroristes sévissant actuellement dans le nord du Mali, Mokhtar Belmokhtar et Abdelhamid Abou Zeïd (de son vrai nom Ghadir Ahmed) sous la bannière d'Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), seront jugés le 21 janvier prochain par le tribunal criminel d'Alger, au même titre que dix autres accusés dont 5 sont en fuite. Les douze sont poursuivis pour plusieurs chefs d'accusation dont appartenance à une organisation terroriste activant dans le sud algérien et dans les pays du Sahel et atteinte à la sûreté de l'Etat. Ils sont également accusés de détention de produits explosifs et transfert de munitions et d'armes de guerre dans le but d'exécuter des attentats criminels en Algérie. En 2011, des réseaux de soutien ont été démantelés par la police à Alger. Des cellules qui apportaient une aide logistique aux groupes terroristes activant en Algérie et à l'étranger, notamment au Mali voisin et plus largement dans la région du Sahel. Ce démantèlement a réussi à faire échouer plusieurs plans criminels de ces groupes terroristes. Selon l'enquête menée par les services de sécurité, il a été découvert que le groupe de Belmokhtar et celui d'Abou Zeïd, respectivement “la phalange des enturbannés" et “Tarik Ibn Ziad" qui activait sous la bannière du GSPC avant son allégeance à la nébuleuse Al Qaïda, avaient adopté une nouvelle stratégie pour leurs activités criminelles. Il s'agissait pour ces deux groupes terroristes de doter les terroristes activant dans le sud algérien sous la dénomination de “Mouvement du Sahara pour la Justice Islamique" (MSJI), d'armes et d'explosifs et d'assurer l'entrainement de nouvelles recrues pour l'exécution d'attentats terroristes en Algérie, notamment dans le Sud. Ce mouvement, dirigé par un certain Mohamed Lamine Becheneb, planifiait des attentats terroristes contre les gazoducs et les compagnies pétrolières présentes dans le sud du pays.