Le torchon brûle entre la daïra de Mesra et l'APC de Mansoura. Les élus dénoncent les agissements du chef de daïra En tournée dans la daïra de Mesra, nous avons été accostés par des citoyens de la commune de Mansourah, dans un état de colère et d'irritation tels qu'on ait eu du mal à comprendre ce qui se passait et qui a pu mettre ces citoyens dans un tel état. Par Riad Après quelques instants, un citoyen a bien voulu nous faire part de leurs préoccupations et des raisons qui seraient à l'origine de cette exaspération collective. Ainsi, nous avons été amenés à constater de visu, ce qui était à l'origine de cette rogne. Il s'agit de l'affichage au siège de l'APC d'un avis au public, l'informant, que « dorénavant, le président de l'assemblée populaire communale de Mansourah, ne recevra plus en audience comme prévu chaque lundi, les citoyens sollicitant un logement participatif, social, rural ou autre, car ceci ne relève plus de ses compétences ». Voulant s'informer un peu plus sur les tenants et les aboutissants d'un tel avis, et le premier magistrat de la commune étant absent ce jour là, nous avons contacté quelques élus qui ne cachaient pas leur ras-le-bol, ils donnaient l'impression d'avoir été élus pour rien, dans la mesure où toutes les prérogatives leur ont été retirées par le chef de la daïra de Mesra, y compris pour le maire, qui n'arrive plus à assurer convenablement ses missions, sachant que c'est un élu qui a plus de vingt ans d'expérience et plus de quatre mandats à son actif disent-ils, il est complètement désorienté par les agissements du chef de la daïra. Ils mettent en exergue la dernière liste des bénéficiaires de logements participatifs au titre de l'année 2009, établie par la daïra sans la participation du maire, comme le stipule la loi. Cette liste a été finalisée par les services de la daïra sur ordre de ce commis de l'état en marginalisant le premier magistrat de la commune, seul représentant du peuple dans la commission. Et selon nos interlocuteurs, l'assemblée communale s'est réunie à l'effet de prendre position contre ces agissements qui affectent les relations entre ce responsable et l'ensemble des élus. Ainsi en date, la dite assemblée a tenu une réunion en date du 19 juillet dernier, où le président de l'APC avait informé les membres que le chef de la daïra avait décidé de l'établissement de la liste des bénéficiaires en écartant le représentant de la commune, sachant que ce dernier pourrait apporter son concours du fait de sa connaissance de toutes familles, avant de demander aux membres présents de rejeter la liste, en attendant de porter le problème aux autorités compétentes. Après débat, les membres ont voté à l'unanimité le rejet de cette liste. La délibération n° 26/K.A/09 du 19 juillet 2009, a été transmise à la tutelle pour approbation. Seulement à sa lecture, le chef de la daïra l'a rejetée par envoi n° 2303/09 du 03 Août 2009 sans approbation au motif que les attributions de logements ne relèvent pas de la compétence de l'assemblée populaire communale en se basant sur l'article 44 du code communal n° 90-08 du 17.04.2009. Nous avons appris par ailleurs, que M.SA.Hattab, président de l'APC de Mansourah, n'est pas resté les bras croisés devant ce comportement qu'il considère selon nos interlocuteurs comme un acte d'humiliation envers une assemblée élue, représentante du peuple et un désaveu envers son président. Ainsi par correspondance datée du 18 juillet 2009, le maire exposait la situation relative aux attributions de logements sociaux et participatifs, où il attirait l'attention du chef de l'exécutif de la wilaya, qu'après avoir pris attache avec l'agence foncière de Mostaganem, il a été porté à sa connaissance que la liste des 20 bénéficiaires de logements participatifs au titre du programme 2009, a été officiellement finalisée par le chef de la daïra sans le concours de l'APC, ni l'avis au préalable du maire, du fait qu'il est le premier responsable de la commune, seul d'ailleurs à recevoir les doléances des citoyens en la matière et possède une parfaite connaissance de leurs problèmes. De ce fait le premier magistrat de la commune, avise madame le wali, qu'il avait décidé de ne plus recevoir le citoyens de sa commune dans le cadre du logement, et qu'un avis allait être affiché pour informer le public. L'auteur de la lettre, souligne que cette manière de faire du chef de la daïra est inacceptable et qu'il n'en est pas à sa première tentative, il a également fait preuve d'arrogance et de non respect envers l'assemblée et son président en 2008, lors de l'attribution des 60 logements sociaux à Mansourah centre, où il avait complètement ignoré les représentants du peuple. Le maire se pose actuellement la question, est-ce pour des raisons personnelles ou partisanes que le chef de daïra agisse de la sorte. Ce qui est certain toutefois, selon sa lettre, il ne reste à l'assemblée comme prérogatives, que la répartition du couffin de ramadhan et l'abattement des chiens et chats errants. Il conclu sa lettre par une demande d'audience en présence du chef de daïra de Mesra à l'effet de débattre le problème et mettre ainsi un terme à ces agissements contraires à l'étique et dans le but d'éviter d'autres difficultés que l'APC pourrait rencontrées avec les citoyens.