L'activité industrielle au sein de la zone de Fornaka semble connaitre une sérieuse baisse depuis la survenue des derniers troubles. Distinguée par un regain d'essor industriel sans précédent depuis la visite présidentielle et après une longue hibernation de plus de 20 ans, la zone des activités industrielles tend de nouveau à diminuer davantage en face de l'absence des commodités si utiles, son bon fonctionnement et surtout au climat d'insécurité qui a régné et l'a frappé de plein fouet ... Créée en 1987, la seconde zone industrielle de la wilaya, sise à la commune de Fornaka, s'étendant sur une superficie importante estimée à 70 hectares, continue d'attendre le bout de son tunnel d'ennuis. Elle était destinée à répondre à un choix politique tendant à soutenir la relance industrielle en offrant aux entreprises publiques et privées, un foncier à des prix raisonnables pour la création de nouvelles entreprises. Malheureusement, seule une unité de production de bitume a pu voir le jour et la naissance d'un bar qui exerçait à guichets fermés dès 17 heures du soir... ! Oubliée depuis presque 21 ans, elle renait avec la réalisation d'un complexe industriel pour la production de produits chimiques, d'autres unités de bitume, de tubes en fibrociment pour les canalisations d'eau et de pavé. Néanmoins, son développement en qualité de zone industrielle ne semble point suivre, elle reste à la traine, les commodités utiles à un exercice convenable de l'activité industrielle, se font sentir et font grincer les dents à certains entrepreneurs qui regrettent déjà d'avoir tant investi de milliards en ce lieu presque désertique. L'énergie électrique est presque quotidiennement « coupée » et cause d'immenses pertes à certains producteurs de cette zone, elle occasionne également des dégâts à l'équipement et au matériel. L'eau également d'un gout saumâtre provoque des impuretés aux produits, dont la présence de taches blanches que certains clients rejettent pour ce défaut de fabrication. L'éclairage public fait également défaut, aggrave le risque de l'insécurité. Le manque flagrant du transport public qui dessert la zone est également soulevé par les ouvriers de la région, qui sont contraints de faire plus de 03 kilomètres à pied. L'existence de pistes non goudronnées, qui s'embourbent dés la chute des pluies et deviennent presque impraticables pour les véhicules des unités existantes. Le manque d'un réseau performant des moyens de communications (téléphone et internet) nuit abondamment à la bonne image des entreprises existantes selon un directeur d'unité. Quant aux troubles des derniers jours, les entrepreneurs sont unanimes à dire que « C'est la goutte qui vient de faire déborder le vase », certains déclarent qu'ils redoutaient ce désordre depuis si longtemps et ils n'ont jamais cessé de réclamer la sécurité de leurs biens, mais malheureusement leurs doléances étaient restées sans écho. Aujourd'hui, ils sollicitent une meilleure prise en charge de la zone pour le bien de tous, au risque de voir certains producteurs mettre la clé sous le paillasson en l'absence de toute mesure sécuritaire.