Une cinquantaine de harkis se sont rassemblés samedi à Montpellier, devant la préfecture pour demander l'abrogation de la loi reconnaissant le 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie.Les manifestants demandaient le vote d'une nouvelle loi reconnaissant le massacre des harkis en Algérie après le 19 mars 1962 (signature des accords d'Evian).Les harkis ont accroché sur les grilles de la préfecture des banderoles proclamant "L'Etat français est responsable et coupable du génocide de 150.000 harkis et leurs familles après le 19 mars 1962" .Ils sont vieux et veulent sans doute qu'on leur foutent la paix, ils ont été des pions et ceux qui se sont servi d'eux sont morts ,ainsi va l'histoire. Dans le même sujet ,les cérémonies du 19 mars commémorant le cessez-le-feu de la guerre d'Algérie au lendemain des accords d'Evian de 1962 seront boycottées par plusieurs députés français de droite, élus de la région de Nice. Ces élus ont estimé qu'il s'agissait d'« un jour d'indignité nationale » ou encore d'une « provocation inutile », dans cette région qui a accueilli nombre de rapatriés français d'Algérie après 1962. Dès jeudi, un député UMP, Lionnel Luca, a déploré dans un communiqué que la France, « pour la première fois de son histoire », commémore « un cessez-le-feu dont le jour choisi est celui de la victoire pour ses adversaires ». « Un jour que l'Histoire retiendra comme un jour d'indignité nationale », avait-il conclu. Au cours du conseil municipal hier, le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi a lui aussi marqué son désaccord sur cette date, estimant qu'il s'agissait d'un « déni de vérité ». Il a indiqué qu'il ne s'associerait pas, « comme les élus de la majorité, à la cérémonie que le préfet organise ».